Marseille sort le grand jeu

Marseille est à la mode et affiche plus que jamais son désir de s’imposer sur le pourtour méditerranéen à l’instar de sa lointaine voisine, Barcelone. Il faut dire que les deux villes partagent un même dynamisme culturel de grand port cosmopolite du Sud. Et pourtant leurs fréquentations en termes de visiteurs et leur stratégie n’ont rien de comparable. La route a été longue pour la Cité phocéenne. L’ancien maire qui a marqué le déploiement économique de Marseille, Gaston Deferre, a préféré miser sur l’industrie et le commerce pour développer la ville. A l’inverse, ses voisines de la Côte d’Azur ne se sont pas privées de mettre en avant tout un argumentaire pour séduire vacanciers et voyageurs d’affaires. Un flagrant déséquilibre avait fini par s’instaurer. Il a fallu attendre la fin des années quatre-vingt pour voir le tourisme phocéen entrer dans une phase de structuration.La montée en puissance de la Cité Phocéenne sur le plan économique et touristique n’en est vraisemblablement qu’à ses débuts. Le projet d’intérêt national “Euroméditerranée”, lequel ambitionne de faire de la ville une métropole européenne de premier plan, devrait générer 15 000 à 20 000 emplois, 10 000 habitants supplémentaires, 600 000 m2 de bureaux, 400 000 m2 de logements, ainsi qu’une dynamisation générale des quartiers, des commerces et des équipements publics. Tout cela d’ici 2010. Enfin, si la candidature de Paris l’emportait pour les J.O de 2012, Marseille accueillerait certaines épreuves majeures, avec à la clé l’opportunité de renforcer son rayonnement international. Se doter d’infrastructures à la hauteur du charisme de la ville apparaît dès lors comme un besoin vital. La ville a montré qu’elle savait se mobiliser en postulant pour l’accueil de la Coupe de l’America. Il a manqué peu de choses à un dossier bien ficelé face à la rivale Valence, appuyée par le...