Est-ce le prestige de l’uniforme qui joue ? Toujours est-il que le ballet des hôtesses et pilotes dans le hall d’un hôtel fait toujours son petit effet. L’accueil des équipages aériens dans un hôtel n’est pas seulement la garantie d’un fond régulier de clientèle, il est un gage de qualité aux yeux du client lambda, sans doute lié aux mythes que cette profession véhicule . Il faut dire aussi que les compagnies aériennes sont très vigilantes au confort de leurs personnels. Le manque de sommeil chez un pilote peut engendrer une fatigue qui peut provoquer des défaillances en vol. Et inversement, le choix de l’établissement participe à l’image de marque de la compagnie aérienne. Le commandant de bord est délégataire du président de la compagnie pour l’exécution du voyage. Il a donc un rôle permanent de représentation de la compagnie à bord comme à l’escale. C’est pourquoi de nombreuses compagnies aériennes choisissent toujours des hôtels haut de gamme pour leurs équipages. Méridien, Hilton, Sheraton, Sofitel : ce choix est représentatif des hôtels choisis par la grande majorité des compagnies mondiales.“Les contrats se font hôtel par hôtel”, précise le directeur du groupe Accor, car il est difficile pour un groupe hôtelier d’être le fournisseur attitré d’une compagnie. D’une part parce qu’Air France, Lufthansa, ANA et consorts ne mettent pas tous leurs oeufs dans le même panier. D’autre part, parce que les groupes hôteliers n’ont pas forcément les établissements susceptibles d’accueillir des équipages aériens dans toutes les destinations. Pour autant, les leaders sont avantagés sur ce marché par la diversité de leurs implantations géographiques. Des groupes hôteliers qui se partagent un joli gâteau : les compagnies aériennes dépensent plus de 750 millions d’euros annuellement pour loger leurs équipages et leurs passagers en détresse. Accor, moins présent en Amérique du Nord mais fortement...