
En direct du salon ILTM de Cannes, qui réunit les professionnels du tourisme de luxe, Olivier Chavy se félicite de la bonne tenue de ce marché, et rappelle l'opération marketing Luxury Manifesto, lancée au Etats-Unis, qui se décline en Europe pour valoriser ses deux marques.
Il y a un travail constant sur la qualité de notre offre mais également sur les programmes de fidélisation. Le marketing ciblé prend de plus en plus d'importance pour assurer cette reconnaissance. C'est dans cet esprit que nous avons lancé, d'abord aux Etats-Unis, le Luxury Manifesto. Nous associons les marques Waldorf Astoria et Conrad a de grands noms du luxe, notamment de la mode, pour associer nos univers et nos valeurs. Nous sommes en train de déployer cette opération marketing sur l'Europe avec des marques comme Ferragamo et Hermès, et bientôt en Chine avec la marque Shanghai Tang. C'est un véritable co-branding sélectif avec des partenaires de choix.Je dois dire que je suis heureusement surpris par l'ambiance qui règne dans les allées du salon ILTM de Cannes, une activité fébrile et très productive. Pour les deux seules marques que je représente, Waldorf Astoria et Conrad, nous avons en moyenne 45 rendez-vous de travail par jour avec du business à la clef. Le marché est visiblement en croissance, y compris par rapport aux deux dernières bonnes années.Comment l'expliquez-vous ?Le marché du luxe est avant tout un marché planétaire qui trouve toujours une compensation entre les zones géographiques qui connaissent des situations différentes. Pour un groupe mondial comme le nôtre, nous pouvons jouer de nos différents implantations : quand l'Egypte connaît des difficultés d'autres pays de la zone prennent la relève ; quand la Thaïlande connaît des troubles géo-politiques, l'Asie du Sud-Est se redresse et même le Japon de façon surprenante. Quand à l'Amérique latine, elle est en train de battre des records de fréquentation.L'avenir se présente-t-il sous les meilleurs auspices ?Il faut tempérer notre optimisme par un réel manque de visibilité sur une période longue. Les décisions sont prises à court terme et il faut naviguer de plus en plus à vue. Pour autant, en période de crise et d'incertitudes, je constate que les clients sont de plus en plus fidèles à leur marque. C'est si vrai que l'on constate peu de transfert même au sein du groupe entre Waldorf Astoria et Conrad par exemple. Ils ont besoin de repère et les marques de luxe ont fait un énorme travail pour les fournir. Nos partenaires, comme les agences de voyages spécialisés luxe, les réseaux Virtuoso et équivalent, sont de plus en plus pointus, sophistiqués et exigeants, mais leur chiffre d'affaires est en progression à deux chiffres. {{Peut-on parler d'une nouvelle clientèle pour l'hôtellerie de luxe ?}} Elle se fait jour, l'arrivée des clientèles BRIC n'est pas une illusion. La clientèle fortunée chinoise commence à prendre le relais de la clientèle russe. Il existe de nouveaux marchés porteurs avec des clientèles à fort pouvoir d'achat. Pour ces clientèles, comme pour les clientèles traditionnelles, la reconnaissance et la valeur ajoutée du produit hôtelier sont plus importantes que les promotions tarifaires.Comment apportez-vous cette valeur ajoutée ?Il y a un travail constant sur la qualité de notre offre mais également sur les programmes de fidélisation. Le marketing ciblé prend de plus en plus d'importance pour assurer cette reconnaissance. C'est dans cet esprit que nous avons lancé, d'abord aux Etats-Unis, le Luxury Manifesto. Nous associons les marques Waldorf Astoria et Conrad a de grands noms du luxe, notamment de la mode, pour associer nos univers et nos valeurs. Nous sommes en train de déployer cette opération marketing sur l'Europe avec des marques comme Ferragamo et Hermès, et bientôt en Chine avec la marque Shanghai Tang. C'est un véritable co-branding sélectif avec des partenaires de choix.