
Le tourisme de groupes est à l’aube d’une profonde évolution. Alors que les seniors déjà avancés en âge sont toujours fidèles aux autocaristes, leurs enfants, jeunes retraités, s’orientent vers des voyages individuels, à la carte. Ce tourisme de proximité est concurrencé par les destinations lointaines, mais il reste toujours prometteur. Pour accompagner sa mutation, le tourisme de groupes peut compter sur de nouvelles niches de clientèles.
L’avenir du tourisme de groupes s’écrit-il déjà au passé ? “Le temps où les autocaristes remplissaient les cinquante places de leur bus, c’est fini”, ne peut que constater Helmut Stückelschweiger, directeur général de Top of Travel et ancien dirigeant de Austropauli, un spécialiste du voyage en autocar. “Il y a de moins en moins de participants par groupe", déplore pour sa part Gérard Ducès, le fondateur de Grouptour, un collectif d’hôteliers spécialisés dans l’accueil des groupes. “Les clubs du troisième âge sont en perdition avec une baisse du nombre d’adhé rents et un manque de renouvellement”, poursuit-il. Une triste perspective alors que la clientèle seniors représente le vivier principal de ce marché (70%), devant les actifs (20%) et les scolaires.Les Allemands, les Britanniques et les Hollandais sont les plus friands de balades dans l’Hexagone. Sur le plan domestique, la part la plus jeune de la clientèle reste encore à conquérir. “Les Français ne considèrent pas encore le car comme un moyen de transport convivial", remarque Helmut Stückelschweiger, “à la différence d’une clientèle allemande plus jeune". En regardant vers l’Est, de nouveaux marchés s’ouvrent également. Les nouveaux entrants dans l’UE -Grouptour va traduire sa brochure en polonais – les Indiens et bien évidemment les Chinois pourraient participer sous peu au nouvel élan du tourisme de groupes.Faut-il pour autant définitivement enterrer cette ancienne “poule aux oeufs d’or" ? Voire. Le tourisme de groupes bat certes de l’aile, mais l’animal n’a pas dit son dernier mot. Si tous les professionnels ressentent une certaine érosion de ce marché, la moyenne du nombre de participants semble s’être stabilisée autour de 37 personnes, selon une étude de la Direction française du Tourisme. Et, bon an mal an, en France uniquement, ce marché génère un chiffre d’affaires significatif, proche des 3 milliards d’euros. Les hôteliers auraient donc...
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