La consommation touristique de la clientèle allemande reste soutenue avec une croissance des courts séjours, car la crise économique est passée par là et les Allemands privilégient davantage les forfaits all inclusive dans des destinations accessibles par des liaisons low-cost. Une attitude qui explique le succès des destinations méditerranéennes et de l’Est de l’Europe, au détriment de l’Europe occidentale.
Longtemps portés par une économie florissante, les Allemands ont constitué un réservoir de clientèle nombreuse et dépensière. Mais la crise économique qui a secoué le pays a quelque peu changé la donne touristique alors qu’une reprise se dessine en 2004. Globalement, la demande reste soutenue, les Allemands étant des vacanciers “réguliers”. En 2003, la clientèle allemande de plus de 14 ans a effectué 66,10 millions de séjours touristiques d’au moins cinq jours, selon les statistiques établies par le FUR, l’Institut de recherche allemand sur les flux touristiques. Un chiffre en hausse par rapport à 2002 (63,1millions de séjours) mais qui cache un repli sur le territoire intérieur. En effet, 32,6 % des séjours effectués ont 2003 l’ont été sur le territoire intérieur, contre 30,5 % l’année précédente. Dans le même temps, la part des séjours passés à l’étranger a reculé de 0,8 % en 2003 chutant à 69,5 %.Comment va évoluer le marché émetteur allemand dans les années à venir ? Malgré une percée remarquable, l’Internet ne devrait pas menacer le business des tours opérateurs dans un pays où 44% des séjours sont organisés sous forme de packages. Sybille Zeuch déclare confiante : “Les Allemands s’informent beaucoup par Internet et y recourent pour des achats simples de type billet de train. Mais dès que les séjours sont un peu plus compliqués à monter, ils se rendent en agences. C’est plus simple pour eux et les tarifs des tour-opérateurs sont très compétitifs”. Dans une étude “Tendances 2015”, la FUR pronostique une scission forte entre les Allemands riches et ceux aux revenus limités. “Le segment luxe et le segment économique ont tendance à croître tous les deux tandis que le segment médian tend à progresser plus faiblement. Cela correspond à la tendance générale dans l’économie allemande selon laquelle les plus riches s’enrichissent...
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