En cette veille de rentrée scolaire, l'heure est aux bilans de la haute saison estivale. Nombreux sont les territoires à faire le point sur les semaines de vacances. Un bilan qui rassure sur l'attractivité des destinations France pour lesquelles les français ont répondu présents. Plusieurs questions demeurent toutefois : quid du dynamisme de la reprise des déplacements corporate et de la tenue des grands événements ? Les français qui étaient cette année contraints de voyager en France garderont-ils cette habitude une fois les contraintes de voyages internationaux levées ?
Au niveau national, les tendances qui étaient attendues se confirment. Baisse du nombres de français qui sont partis en vacances, augmentation des réservations de dernière minute, besoin d'espace et de nature à travers des activités sportives et raccourcissement des séjours. S'appuyant sur plusieurs sources et via le relais des territoires, ADN Tourisme a pu confirmer ces grandes tendances.
Ainsi 94% des vacanciers français sont partis sur le territoire contre 74% en 2019.
La question de l'arrière saison, les mois de mars, avril et mai étant perdus, juin ayant fait ressortir une très faible reprise, reste cruciale. Tant pour la clientèle loisirs que pour la clientèle affaires. La levée des restrictions annoncée fin juillet et remises en place courant août du fait des regains de propagation de l'épidémie handicape la reprise de l'activité séminaires, conventions et salons.
Comme communiqué plus tôt par MKG Consulting, l'activité estivale a été certes dynamique sur certains territoires, mais très inégale. Littoraux et montagne sont sortis grands gagnants alors que les grandes villes ont peu bénéficié de la clientèle majoritairement française durant les deux mois d'été.
Côté littoral, la destination Bretagne a accueilli 12% des vacanciers estivaux français contre 10% en 2019. C'est le trio Nouvelle Aquitaine, Occitanie et Bretagne qui a en effet été choisi par les français pour prendre une respiration avant la rentrée. La Bretagne a ainsi accueilli 54 millions de nuitées en juillet et août alors qu'elle avait accueilli 99,7 millions de nuitées sur toute l'année 2019 un chiffre qui était en hausse de 2,2% par rapport à 2018.
Côté montagne, l'Isère rapporte par exemple une haute saison très positive. Entre la mi juillet et la mi-août, la fréquentation était supérieure à celle de 2019 sans toutefois compenser les mois d'inactivité. Le territoire a accueilli une majorité de voisins avec 30% de fréquentation venant de la région Auvergne Rhône-Alpes, ainsi que des touristes venant pour 5% des Bouches du Rhône, 5% de Paris, 3% des Hauts de Seine, 2% du Var et 2% de l'Hérault.
Côté ville, le bilan est plus sombre, la destination Paris Île-de-France annonce une perte de 14,3 millions de touristes en moins par rapport à 2019 dont la moitié dû à une baisse de 7 millions de la clientèle internationale.