
Malgré l’inflation grandissante qui impacte grandement le pouvoir d’achat des personnes, le tourisme de luxe se porte à merveille. S'il ne s’adresse pas à la majorité des voyageurs de par son coût, il se démocratise de plus en plus et attire des profils de clients qui jusque-là ne dépensaient pas autant pour un séjour. Un segment expérimentant une croissance soutenue grâce à la crise sanitaire qui a permis à de nombreux foyers de mettre de l’argent de côté pour le dépenser désormais à leur guise. Tourisme de luxe rime avec plaisir, extravagance et expérience, des mots qui en font rêver plus d’un et qui surtout poussent les professionnels du secteur à sens cesse innover et repousser leurs limites pour surprendre une clientèle habituée au grandiose.
Le tourisme de luxe a encore de beaux jours devant lui
D'après une étude menée par le cabinet Bain pour l’European Cultural and creative industries alliance (ECCIA), le tourisme de luxe en Europe représente entre 130 et 170 milliards d'euros par an. Un chiffre qui pourrait en outre tripler dans les dix prochaines années, passant ainsi à plus de 500 millions d’euros. Cinq pays génèrent 75% de cette valeur, à savoir le Royaume-Uni (pour 30 à 35 milliards d'euros), la France (22 à 27 milliards), l'Italie (20 à 25 milliards), l'Espagne (20 à 25 milliards, également) et l'Allemagne (5 à 10 milliards).
Les touristes haut de gamme dépensent huit fois plus que la moyenne et l’hôtellerie haut de gamme emploie deux fois plus de personnel que l’hôtellerie dite classique. "On sait que les touristes haut de gamme préfèrent visiter l'Europe pour des raisons de gastronomie, culture, histoire, art, shopping mais on est en dessous pour la nature et le bien-être" souligne Bénédicte Epinay, déléguée générale du Comité Colbert.
A l’échelle mondiale, ce marché représente 1.154 milliards de dollars avec un taux de croissance annuel composé de 6,4% selon un rapport publié par Allied Market Research, intitulé "Voyages de luxe - Analyse des opportunités mondiales et prévisions sectorielles, 2014-2022". Une croissance notamment stimulée par l'émergence de nouveaux marchés émetteurs comme le Brésil ou l’Inde, l'augmentation des dépenses en voyages des classes moyennes et supérieures ainsi que l’impact significatif des médias sociaux sur l’industrie touristique.
Le secteur du luxe est ainsi peu ou pas impacté par la crise sanitaire, économique ou énergétique et est confiant en l’avenir. Comme le souligne Matthew Upchurch, le PDG du réseau d'agences de luxe Virtuoso, "le secteur des loisirs de luxe est très robuste". La pandémie ayant par ailleurs renforcé le besoin de voyager et ce dans...
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