La construction d'un espace Schengen plus fort et plus résistant était en tête de l'ordre du jour du tout premier Forum Schengen, organisé lundi par la Commission européenne.
La vidéoconférence a réuni des membres du Parlement européen et des ministres de l'intérieur dans le but de favoriser la coopération et le dialogue politique ainsi que de rétablir la confiance.
Cela fait 35 ans qu'un certain nombre d'États membres ont convenu de supprimer les contrôles aux frontières entre eux. De cinq pays à l'époque, l'espace Schengen est passé à 26, comptant 420 millions de citoyens. Mais depuis 2015, en moins de cinq ans, les contrôles aux frontières intérieures ont été réintroduits 205 fois. Il s'agit d'une augmentation significative. Nous devons en comprendre les raisons et y remédier de toute urgence. Le fait est que les défis auxquels Schengen est confronté aujourd'hui ne sont pas les mêmes qu'il y a 25 ans.
a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
La commissaire aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a déclaré que la pandémie de coronavirus a montré à quel point l'UE a besoin de Schengen.
Au cours du premier Forum Schengen, les discussions ont porté sur :
Améliorer le mécanisme d'évaluation de la mise en œuvre des règles de Schengen par des options d'amélioration opérationnelle ainsi que par des modifications législatives du mécanisme.
Réviser le Code frontières Schengen pour garantir que toute réintroduction éventuelle de contrôles aux frontières intérieures à l'avenir soit proportionnée, utilisée comme mesure de dernier recours et pour une période limitée.
Mieux gérer les frontières extérieures de l'UE en mettant rapidement en place le système d'entrée/sortie (SEE) et le système européen d'information et d'autorisation des voyageurs (ETIAS). Ces systèmes viendraient compléter les bases de données existantes, telles que le système d'information Schengen ou le système d'information sur les visas, qui doivent être pleinement utilisées.
Renforcer la coopération policière, l'échange d'informations et une meilleure utilisation des nouvelles technologies pour garantir la sécurité dans l'espace Schengen.
Renforcer la gouvernance de l'espace Schengen par des réunions régulières du Forum Schengen, sur la base de rapports fournis par la Commission, afin d'assurer la participation politique de tous les acteurs concernés.