
Airbnb accuse le conseil municipal de New York de récolter des « centaines de milliers de dollars » du lobby hôtelier, suite à un décret de la mairie de la ville en sa défaveur.
Nouveau bâton dans les roues d’Airbnb qui peu après avoir été rappelé à l’ordre par la Commission européenne pour exiger une modification de ses conditions d’utilisation, doit faire face au décret de la mairie de New York. Celui-ci contraint en effet la plateforme d’hébergement en ligne à communiquer les noms et adresses de ses hôtes à la mairie de la ville. Airbnb répertorie actuellement près de 52 000 biens à louer à New York.
Il s’agit de son plus gros marché aux Etats-Unis, par conséquent la plateforme collaborative lutte contre les restrictions que veut imposer la ville de New York. L’entreprise tente de se justifier en amenant l’argument de la protection de la vie privée qui ne serait pas compatible avec le fait de soumettre des informations de ses hôtes à la ville.
Airbnb a demandé à un juge de Manhattan de refuser la demande de transmission de données à la ville de New York concernant 7 immeubles du centre-ville. La ville à ce mois-ci poursuivi Airbnb, cherchant à l’obliger à se conformer à ses lois.
Airbnb accuse également la mairie de New York de corruption et de malhonnêteté. La porte-parole de l’entreprise Liz DeBold Fusco a justifié ces accusations : « Après avoir reçu des centaines de milliers de dollars en contributions de campagnes de la part du lobby hôtelier, nous ne sommes pas surpris par cette décision du conseil municipal ».
La mairie New York précise que son décret à pour effet de lutter contre ceux qui louent plusieurs logements à la fois et empêcheraient la baisse des loyers la ville. Cette dernière souhaite aussi imposer ses propres lois, comme d’interdire de louer un logement entier pour moins de 30 jours dans un immeuble de plus de 3 appartements.
