
Le marché des locations de courte durée ne cesse de faire parler de lui, tant en bien qu’en mal. Alors que sa croissance et sa popularité ne ralentissent pas, bien au contraire, les réglementations le concernant se multiplient tout aussi rapidement. Face à des destinations et des locaux toujours plus réticents face à son expansion non contrôlée, le marché cherche à redorer son blason en mettant l’emphase sur ses retombées positives. Est-ce que cette démarche suffira à changer son image alors que ses effets néfastes sont toujours plus pointés du doigt ? Comment les réglementions en place et celles à venir peuvent-elles réguler un marché qui semble croitre sans limite ?
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L’épineuse question de la fiscalité
Il semblerait que les locations de courte durée bénéficient d’une niche fiscale en France, un avantage qui n’est pas au goût de tous. En effet, les loueurs de meublés touristiques profitent d’un abattement forfaitaire de 71% sur les loyers perçus. Après avoir longuement fermé les yeux sur ce sujet, le gouvernement s’apprêterait enfin à prendre des mesures en conséquence, pour le plus grand bonheur des hôteliers et autres exploitants d’hébergements marchands soumis eux à de nombreuses taxes.
Le gouvernement répondrait ainsi favorablement à la demande du GHR d’organiser une véritable équité fiscale entre les meublés de tourisme et l’hôtellerie, en mettant fin à cet abattement fiscal et en assujettissant toutes les locations de meublés de tourisme à la TVA. Une demande également portée par Le Collectif National des Habitants Permanents (CNHP) et l’Association pour un Tourisme Professionnel (ATP) qui souhaitent tous deux protéger le logement permanent et éviter son détournement. Pour ce faire, il est notamment essentiel de supprimer l’incitation fiscale faite aux meublés touristiques afin de rebalancer la fiscalité en faveur des locations à l’année.
Il s’agit là de répondre à une injustice fiscale qui contribue largement à désavantager l’intérêt à la location de longue durée.
Franck Rolland, coordinateur national du CNHP
L’Union Nationale pour la Promotion de la Location de Vacances (UNPLV) appelle de son côté le législateur à prendre en considération l’impact potentiel de ses propositions sur les territoires et les hébergeurs. Pour l’Union, cet abattement fiscal tant décrié « contribue à un développement responsable et qualitatif de l’offre de meublés sur le territoire, renforçant ainsi l’accueil touristique et l’attractivité des régions françaises ». Argumentant également que la baisse de cet abattement forfaitaire impacterait directement le pouvoir d’achat des Français, hôtes comme...
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