
Le marché des locations de courte durée ne cesse de faire parler de lui, tant en bien qu’en mal. Alors que sa croissance et sa popularité ne ralentissent pas, bien au contraire, les réglementations le concernant se multiplient tout aussi rapidement. Face à des destinations et des locaux toujours plus réticents face à son expansion non contrôlée, le marché cherche à redorer son blason en mettant l’emphase sur ses retombées positives. Est-ce que cette démarche suffira à changer son image alors que ses effets néfastes sont toujours plus pointés du doigt ? Comment les réglementions en place et celles à venir peuvent-elles réguler un marché qui semble croitre sans limite ?
Un marché locatif en pleine forme
Si les locations de courte durée ont subi les affres de la crise sanitaire, tout comme les hôtels et autres hébergements marchands, elles semblent depuis s’être pleinement remises sur pied. Airbnb ressort même plus fort de la pandémie avec une croissance de chiffre d’affaires record, notamment portée par le nombre croissant d’hôtes sur la plateforme. En cette période inflationniste, de plus en plus de personnes se tournent vers cette solution pour arrondir les fins de mois.
D’après Statista, la France dénombre plus de 1,2 millions d’annonces Airbnb, la plaçant ainsi en seconde position à l’échelle mondiale juste derrière les Etats-Unis. Le pays d’origine de la plateforme en compte plus de 2,2 millions. En outre, la part des locations de courte durée a presque doublé aux États-Unis, passant de 8% en 2018 à 15% en 2023 selon un récent rapport publié par AirDNA et STR.
« Une fois de plus, nous avons constaté une croissance à deux chiffres de l'offre dans toutes les régions, la plus forte croissance étant observée dans les régions où la demande est la plus élevée. L'offre urbaine et non urbaine a augmenté presque au même rythme » soulignait par ailleurs le PDG d’Airbnb Brian Chesky en annonçant les résultats du troisième semestre 2023.
Airbnb a ainsi enregistré un chiffre d'affaires de 3,4 milliards de dollars au troisième trimestre, soit une augmentation de 18% par rapport au même trimestre en 2022. De même, le bénéfice net s'est élevé à 4,4 milliards de dollars, contre 1,2 milliard de dollars au troisième trimestre 2022.
Des performances notamment portées par les pays européens où cette catégorie d’hébergements est fortement en vogue. Un marché qui représente ainsi 21,5% du total des nuitées en Grèce en 2022 d’après une étude réalisée par l'Université d'économie et de...
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