
L'Association pour un Hébergement et un Tourisme Professionnel (Ah Top) ainsi que les associations de l'immobilier vont saisir le parquet de Paris contre les agissements anticoncurrentiels des plates-formes dîtes "collaboratives" (AirBnB et Abritel Homeaway), avec constitution de partie civile.
Les professionnels du secteur hôtelier, via l'association (Ah Top) dont font partie plusieurs groupes hôteliers ainsi que le Groupement National des Indépendants (GNI-Synhorcat), et ceux de l'immobilier, soit plus de 800 professionnels, s'unissent pour agir contre les pratiques anticoncurrentielles des plate-formes dites "collaboratives" telles qu'Airbnb et Abritel-Homeway. Face au développement croissant et aux dérives de ces sociétés, les professionnels ont prévu de déposer une nouvelle plainte au parquet de Paris, avec constitution de partie civile, en dépit de l'engouement du public pour ce nouveau type de services. Cette mesure fait suite à une première action menée depuis novembre 2015, qui a conduit à une instruction judiciaire et à des investigations minutieuses menées par le service national d'enquêtes du ministère de l'Economie et des Finances permettant aujourd'hui d'entamer des poursuites.Par cette plainte, les professionnels soulignent une série de manquements et de pratiques illégales, notamment la violation de la loi Hoguet : les plateformes ont un rôle d'intermédiaire entre les locataires et les loueurs sans détenir de carte professionnelle. Par ailleurs, ils bénéficient également de plus de souplesse que les agents de voyages dans la mesure où ils peuvent exercer sans obligation d'immatriculation.Pour rappel, face à l'impact de cette nouvelle économie pour les professionnels l'AhTop avait déjà déposé plainte contre X en juin dernier pour pratiques illégales et infractions au code pénal afin de fixer un cadre permettant une concurrence plus équitable.Cette action s'inscrit dans la continuité d'un panel de mesures prises ces derniers mois pour mieux encadrer l'économie "collaborative" de la part des villes et des gouvernements sans nier que leur présence répond aux évolutions des besoins de la clientèle. L'objectif final est donc de responsabiliser ces sociétés et de les guider vers plus de transparence.
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