La plateforme de logements a contre-attaqué vendredi 24 août dans sa bataille contre la mairie de New York, l'assignant en justice pour « abus de pouvoir » après l'adoption d'un arrêté l'obligeant à lui communiquer la liste de ses hôtes.
L'arrêté municipal du 6 août contraint Airbnb et les autres sites d'hébergement de courte durée à communiquer à la mairie la liste des transactions effectuées pour des logements à New York.
L'arrêté new-yorkais doit permettre à la mairie d'appliquer plus efficacement les textes de l'Etat de New York, qui interdisent de louer un logement pour moins de 30 jours sauf si l'hôte est présent.
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Mais Airbnb estime que l'arrêté viole la Constitution en réclamant des données privées fournies par ses utilisateurs et qu'elle s'est engagée à ne pas diffuser.
Si l'arrêté n'est pas censé prendre effet avant le 2 février 2019, Airbnb affirme qu'il lui faudrait dès maintenant solliciter le consentement des « dizaines de milliers d'hôtes » et adopter « un système de collecte et de confirmation » de ces données.
La plateforme, qui demande à la justice d'interdire l'application de l'arrêté, dénonce aussi « une mesure sans précédent » dans son ampleur et sa fréquence, qui ne prévoit aucun moyen pour empêcher la dissémination de ces données privées.
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L'un des responsables de la ville, Christian Klossner, a immédiatement réagi en assurant que New York allait « défendre son arrêté, » qui « fournit à la ville les données critiques dont elle a besoin pour maintenir son parc de logements, garantir la sécurité des touristes et des habitants. »