Prendre la photo parfaite, trouver « The spot », partager ses vacances. Telle est aujourd’hui une des tendances touristiques. En 10 ans, les réseaux sociaux ont radialement impacté le rapport au tourisme, impliquant de nombreuses répercutions sur les espaces. Cependant, sont-ils vraiment à l’origine de ce phénomène ?
Devant faire face à une visibilité sans précédent, certaines destinations peinent à contrôler l’afflux de touristes. Entre les dégradations, la pollution, ou les nuisances qu’impliquent un nombre de visiteurs trop important, c’est tout un écosystème qui doit parfois se réinventer. A travers le monde, nombreux sont les endroits victimes de leur succès.
Ce phénomène n’est cependant pas nouveau. Si les réseaux sociaux et le web en général en sont aujourd’hui les principaux vecteurs, les exemples, à travers l’histoire, sont légion. Les chutes du Niagara, Angkor Wat, et même les calanques de Marseille, une grande popularité implique une grande responsabilité, et un grand risque. Ainsi, le tourisme de masse, si populaire il y a seulement quelques années, fait aujourd’hui débat.
Mais celui-ci n’est désormais plus seulement l’apanage des « grands ». Du jour au lendemain, des coins perdus deviennent surchargés. Et si la popularité d’une destination était, jusqu’à récemment, un acte réfléchi et volontaire des organismes de voyages, son évolution anarchique récente due à l’accélération de la transmission des informations et du monde en général est quant à elle actée.
Que convient-il donc de faire ?
Si certains lieux doivent être interdits dans une optique de préservation du patrimoine naturel et culturel, ou de simple sécurité, il faut en priorité repenser son modèle touristique et sensibiliser ses acteurs.
Des solutions sont possibles : éco-tourisme, tourisme responsable, et même le tourisme sportif sont à prendre en considération. Il est donc plus question de captation de contrôle que d’interdiction pure et dure ou de laxisme (dans la plupart des cas).
Effet plutôt que cause, les réseaux sociaux restent un outil à exploiter et ne sont pour conclure que la suite logique d’un résonnement vieux de plusieurs dizaines d’années.