Avec un an de retard sur le calendrier initial, le projet de Philippe Bleicher et Catherine Laurent, un hôtel flottant de 14 chambres, devrait pouvoir être amarré sur le Rhône, en plein coeur de Lyon. Le maire, Gérard Collomb, vient d’accorder son autorisation définitive.
Décidemment, Lyon tient à faire parler d’elle en matière hôtelière. Après l’aménagement de l'ancien Hôtel Dieu en complexe haut de gamme, gagné par InterContinental, une nouvelle annonce hôtelière braque les feux des projecteurs sur le Rhône, à deux pas du Sofitel installé depuis des lustre sur le quai Gailleton.Le résultat est un établissement de style contemporain, plutôt dépouillé, composé de deux bâtiments distinct tout en longueur, le premier de 35 mètres de long sur 9 mètres de large, et le seconde de 60 mètres de long sur la même largeur, reliés par une passerelle. Le premier, le plus près du quai, abrite le restaurant sur deux niveaux. Il est construit autour d’une structure métallique. Le second, face au fleuve, en zinc et en bois, abrite les 14 chambres de 25 m² en moyenne. “Nous voulons attirer une clientèle d’affaires et touristique séduite par une approche différente, avec un contact plus personnalisé, proche de la convivialité des chambres d’hôte, tout en gardant un niveau de prestation hôtelière haut de gamme”, poursuit Philippe Bleicher. De fait, le prix annoncé de la nuitée est de 160 euros. Le coût du projet – déployé sur 900 m² - est estimé à 2,8 millions d’euros. Il est conduit par le cabinet lyonnais Tectus.Le maire Gérard Collomb a autorisé l’installation pour le printemps 2012 du Canabae, un hôtel flottant d’un nouveau genre de 14 chambres qui tire son nom de celui des premiers entrepôts lyonnais construits à l’époque romaine. Le projet a été présenté en novembre 2009, lors d’un Forum Tourisme & Culture organisé à Saint-Etienne par ses deux initiateurs, Philippe Bleicher, entrepreneur lyonnais et fondateur du salon du tourisme Mahana, associé à Catherine Laurent, directrice de publicité pour l’organisateur de salons Emap France. Tous les deux baignent régulièrement dans le tourisme et voulait profiter de la présence du fleuve pour proposer un produit original. “C’est tout sauf un bâteau-hôtel”, déclarait à l’époque Philippe Bleicher. “Nous sommes partis du principe inverse, celui d’installer une grande maison sur une barge et d’éliminer toutes les références explicites à la batellerie ou à l’hôtellerie traditionnelle”.
