Réunis le mois dernier en réunion d’information, les quelques 100 propriétaires franchisés des enseignes de Louvre Hôtels ont souhaité faire passer quelques messages à leur imposant partenaire. “Sachez nous écouter dans un marché de la franchise qui s’est complexifié et où notre apport comme exploitant peut être béné­fique”, résume Régis Donzeau, le président de l’AIFE. “Nous avons fait en sorte d’être des interlocu­teurs crédibles en nous profession­nalisant à travers notre structure et nos groupes de travail. Nous sou­haitons intervenir le plus possible en amont des décisions du Groupe, pour faire entendre notre point de vue – comme cela a été le cas lors de la révision des contrats de fran­chise – et en aval de pouvoir peser sur les propositions qui nous sont faites directement”. Autant l’AIFE se félicite de la relation étroite entretenue avec le management des enseignes, notamment lors des réu­nions trimestrielles, autant elle se montre préoccupée par le désenga­gement annoncé de Starwood Capital, propriétaire de Louvre Hôtels. “Dans cette période de sor­tie programmée, il peut y avoir une divergence de stratégie, notamment sur les investissements que nous attendons au bénéfice du réseau par son actionnaire. Il faut espérer que le nouvel actionnaire ait une vision industrielle en termes de développement. Nous avons beau­coup attendu pour que le nouveau concept Première Classe soit for­malisé et qu’il soit déployé dans les filiales pour montrer l’exemple”, indique Régis Donzeau qui est plus enthousiaste concernant Campanile. “Nous sommes en phase totale avec le produit Nouvelle Génération et satisfaits que nos propositions ont été validées pour que le concept Le Restaurant soit moins coûteux à mettre en œuvre. Aujourd’hui le déploiement est largement engagé et tous les propriétaires suivent”.Le président de l’association salue aussi l’arrivée de Jean-Virgile Crance, patron de la marque Kyriad qui a besoin aussi d’être confortée après avoir juste passé le cap du 10e anniversaire. “Il ne peut pas y avoir de conflit entre le franchiseur et ses franchisés, même si la tension n’est pas toujours absente des discus­sions”, poursuit Régis Donzeau. “Nous nous considérons comme un lobby permanent pour faire pro­gresser les enseignes, avec du har­cèlement positif auprès du manage­ment en étant force de proposition. Les franchisés de Louvre Hôtels sont, pour beaucoup, des groupes organisés, possédant plusieurs éta­blissements, avec une stratégie industrielle et un lien affectif avec les enseignes. C’est une force dont le groupe doit profiter”.