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Le tour-operating français a-t-il trouvé sa place ?

10 min de lecture

Publié le 09/07/04 - Mis à jour le 17/03/22

Adossés à un marché national plus étroit que ceux d’Europe du Nord, les tour-opérateurs français peuvent-ils résister au mouvement de concentration européen ? Rien n’est inéluctable. Si Nouvelles Frontières est passé dans le giron de l’allemand TUI, le groupe Fram résiste avec succès et l’entrée d’Accor dans le Club Med illustre peutêtre une troisième voie : la constitution d’un pôle français de dimension internationale.

“I l faut qu’il y ait en France deux ou trois organisateurs de taille européenne face aux monstres allemands et anglais”, prévenait déjà Gilbert Trigano en 1987, à l’époque patron du Club Méditerranée. Les années passent, mais le secteur reste encore très atomisé. La tentative de rapprochement entre le Club Méditerranée et Nouvelles Frontières de 1989 aurait pu enfanter un poids lourd du secteur, mais elle a tourné court. Depuis : rien, ou presque. Jusqu’à ce vendredi 11 juin, annonce d’une prise de participation du groupe Accor dans le Club Med, qui a relancé les spéculations sur la constitution d’un puissant groupe de tourisme français. En matière de tour-operating, le Nord et le Sud de l’Europe constituent deux univers hyper concurrentiels, mais tout à fait distincts. Le premier bénéficie d’un marché puissant, structuré. Le second souffre de morcellement et d’une demande moindre. La France, pays réceptif avant tout, est plutôt à classer dans cette dernière catégorie. Le métier y demeure très hétérogène, sous-développé en comparaison de l’Angleterre et de l’Allemagne où règnent des mastodontes comme World of TUI, Thomas Cook, My Travel ou First Choice… “Il n’y aura de la place que pour trois géants dans l’Europe du tourisme”, déclarait pour sa part le directeur général de Thomson Travel dès 1998, racheté en 2000 par TUI. Sept ans après, le marché hexagonal est toujours stagnant. Le gâteau est trop réduit pour supporter l’arrivée en masse de nouveaux grands opérateurs. Pendant ce temps, le marché européen s’attend à une croissance modérée de 4% pour 2004. “L’Europe du Sud n’a pas encore franchi de cap important en matière de voyages”, analyse René-Marc Chikli, président du Centre d’études des tour-opérateurs français (Ceto), “mais les marchés italiens et espagnols commencent à très bien fonctionner. Nous n’en sommes qu’aux balbutiements, mais il est certain que...

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