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Le tour-operating français face à ses choix stratégiques

6 min de lecture

Publié le 07/07/04 - Mis à jour le 17/03/22

Le secteur du tour-operating en France est très vulnérable, fragilisé par des coûts de distribution jugés excessifs, à la merci des chocs exogènes, auxquels il ne peut répondre que par des stratégies d’urgence (promotions et prix sacrifiés) aux effets secondaires dangereux (dérèglement du marché). Son développement passe par la spécialisation ou le regroupement pour atteindre la taille critique

Pour se développer, deux attitudes s’offrent aux tour-opérateurs français. D’un coté, l’industrialisation à tout crin sur le modèle des grands concurrents anglais et germaniques, avec son corollaire d’acquisitions, d’intégrations, de destinations de masse… De l’autre, l’exploration des “niches de marché”, soit une hyper-spécialisation sur des destinations originales (Mali, Népal, Iran…) ou des clientèles bien spécifiques (voyages pour mélomanes, pèlerins, handicapés, étudiants, célibataires, femmes seules, homosexuels ou autres circuits à vocation sportive ou culturelle pointue…). C’est la fameuse segmentation du secteur, que certains désignent à l’heure d’aujourd’hui comme “LA” tendance de fond. D’autant que les niches ne sont pas chasses gardées des petits T.O. Les gros voyagistes y voient un moyen d’étoffer leur offre, de capter de nouveaux publics que le “mass market” rebute. “Nouvelles Frontières soigne depuis longtemps ses offres articulées autour de la randonnée, de la plongée ou du trekking”, rappelle Christian Rochette. “Les séjours en thalasso marchent également très fort. Ils correspondent à un vrai besoin plus qu’à une simple tendance. Beaucoup de gens souhaitent s’initier, mais ne savent pas quel centre choisir lorsqu’ils se retrouvent confrontés à la profusion de l’offre. Les T.O. ont là encore un vrai rôle à jouer”. Autre niche en pleine explosion : la clientèle des plus de 55 ans dite des “seniors” ou “goldies”. “Toute cette génération issue du baby boom dispose de temps libre, d’une bonne santé et de revenus confortables”, explique Christian Rochette . “Certains voyagent plusieurs fois par an et une bonne part est adepte des circuits organisés, qui du coup connaissent une forte progression”.Sur le marché français, ils se sont partiellement heurtés aux comportements culturels locaux qui ne se plient guère à leurs modèles habituels. Mais leur connaissance des spécificités locales s’affine de plus en plus, au moment où ces mêmes spécificités tendent à s’estomper. “ Dans dix...

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