Notre édition du 19 octobre dernier a soulevé la problématique que pourrait rencontrer les professionnels de la restauration pour maintenir leur prix des menus et cartes face à l’augmentation constante des matières premières.A noter que le Gouvernement réunira à nouveau l’ensemble des acteurs de la chaine alimentaire dans la première quinzaine de mars afin de faire un bilan des négociations et tirer les enseignements concernant l’application de la loi de modernisation de l’économie qui prend effet le 1er mars prochain. Par ailleurs dans un tout autre domaine, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution vient de se doter d’un nouveau bureau, à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire : Jacques Creyssel, ancien directeur général du Medef occupera le poste de délégué général nouvellement crée à la suite d’un changement des statuts de la FCD. Il remplace Jérôme Bédier.Pour enrayer la récente flambée des prix alimentaires, Bruno Le Maire, ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche a tenu le 2 février une réunion avec Frédéric Lefebvre, secrétaire d’État chargé du Commerce, de l’Artisanat, des PME, du Tourisme, des Services, et de la Consommation et les acteurs économiques, pour tenter d’apaiser les relations entre producteurs, industriels, distributeurs et commerçants du métier de bouche sur les prix de l’alimentation.La formule utilisée : “les hausses des prix alimentaires doivent être justes et contrôlées” résume bien l’esprit de la réunion qui a permis de renouer le dialogue entre les acteurs, notamment dans la perspective des négociations des contrats entre industriels et distributeurs.Frédéric Lefebvre a rappelé que la loi en faveur des consommateurs votée en janvier 2008 et la loi de modernisation de l’économie permettaient de sanctionner les abus, en particulier dans un contexte de forte hausse des prix des produits alimentaires. Il vient de demander à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de mesurer la part des matières premières dans les produits transformés et de rendre publiques les hausses de tarifs qui n’y correspondraient pas.Il a, par ailleurs, décidé de renforcer la vigilance des agents de la DGCCRF quant à la bonne application de la loi dans les négociations commerciales : "Nous voulons une répercussion juste et contrôlée de l’augmentation des prix des matières premières agricoles sur les prix de l’alimentation et il n’est pas question de profiter de l’instabilité pour justifier toute augmentation”, souligné le secrétaire d’Etat. Les ministres ont également chargé l’Observatoire des prix et des marges de travailler sur la volatilité des prix, sur les coûts de production et ses répercutions tout au long des filières pour favoriser une plus grande transparence notamment au bénéfice des consommateurs et de leur faire un premier point avant la fin de ce mois.Enfin, le ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche a déclaré : “le Gouvernement sera particulièrement attentif aux impacts des hausses des cours des matières premières afin de minimiser les conséquences pour le pouvoir d’achat des consommateurs, de préserver les marges des professionnels du métier de bouche, de garantir aux producteurs agricoles, notamment les éleveurs, un revenu décent et d’assurer la pérennité des entreprises agroalimentaires”.A la suite de cette réunion, les distributeurs (dont les Cash&Carry), ont annoncé qu’ils étaient prêts à examiner les demandes de leurs fournisseurs au regard de la hausse du coût des matières premières, notamment pour les viandes de bœuf, de porc et de volailles.
Le prix des denrées alimentaires placé sous contrôle
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Publié le 15/02/11 - Mis à jour le 17/03/22
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