Dans un document que vient de faire paraître le Secrétariat d’Etat en charge du Tourisme, Hervé Novelli tient à démontrer chiffres, courbes et histogrammes à l’appui que la baisse de la TVA dans la restauration a eu un triple effet positif sur la baisse effective des prix à la consommation, sur le redressement de la courbe des faillites d’entreprises et sur l’évolution du recrutement et de la formation des apprentis. Ce petit livret en 40 pages apporte la contradiction à ceux qui veulent rétablir l’ancien taux ou “raboter la niche fiscale” prétextant un mainmise éhontée des restaurateurs sur 2 milliards d’euros.
La démonstration se veut didactique et illustrée en insistant au passage sur la situation déplorable des entreprises de la restauration traditionnelle avant le passage du taux de TVA à 5,5%. Hervé Novelli résume le propos dans son éditorial : “Dans un secteur jusque là sinistré par la crise, l’ensemble des indicateurs économiques et sociaux sont repassés dans le vert, qu’il s’agisse des créations d’emplois, des hausses de salaires, de la baisse des défaillances, de l’augmentation des créations d’entreprise ou du nombre de contrats en alternance signés”.-* Exploiter davantage le potentiel de création d’emplois en valorisant l’attractivité du secteur (NDLR : on attend toujours le lancement de la campagne de communication financée par une ponction sur le chiffre d’affaires des restaurants) -* Créer un comité de pilotage de l’alternance dans la restauration (mission confiée à Regis Marcon, voir p. 14) -* Pérenniser la semaine Tous au restaurant (le ministère s’empare de l’initiative privée lancée par Alain Ducasse et qui a rencontré un vrai succès populaire) -* Promouvoir le titre de Maître-restaurateur (valorisation du métier décerné à quelque 1 000 restauraMême sur l’engagement qui semble avoir été le moins bien respecté, la baisse des prix, la présentation des deux courbes de l’indice général des prix à la consommation et de celui des prix pratiqués dans la restauration, montre que quand l’une poursuit sa hausse, la seconde se met à plonger. Au bout du compte, un différentiel de 2.5%, objectif proche des 3% affichés par le ministre.Ce bilan, somme toute globalement positif, reste à être davantage mis en lumière car ce n’est pas ce petit livret qui va changer la face de l’opinion publique. Il a le mérite d’exister et devrait être relayé par les organisations patronales. Il donne surtout les pistes de la poursuite de l’action :