Au moment où la presse grand public a fait état de la volonté de Bernard Tapie et des partenaires de mettre la main sur le Club Med, Henri Giscard d’Estaing lance une augmentation de capital et un emprunt remboursable en actions pour un montant de 102 millions d’euros, avec un droit prioritaire de souscription pour les actionnaires actuels et les investisseurs institutionnels. L’été s’annonce difficile pour la marque au trident.
Au cours actuel, qui fluctue entre 12 et 13 euros, la capitalisation du Club Med pèse moins de 250 millions d’euros (trois fois moins qu’il y a six ans), pour une entreprise qui réalise 1,7 milliard de CA annuel. Le capital dispersé, avec un premier actionnaire qui ne détient que 10 %, peut attiser les convoitises et les tentatives d’OPA. Le Club Méditerranée vient logiquement d’annoncer le lancement d’une double opération de renforcement des fonds propres : 51 millions d’euros en augmentation de capital, par émission de 6,46 millions d’actions nouvelles ; et 51 millions d’euros en Obligations remboursables en actions anciennes ou nouvelles (Orane). Un droit préférentiel est accordé aux actionnaires actuels du Club. Les trois premiers (Caisse des dépôts du Maroc, Rolaco et Air France Finances) se sont engagés à suivre à hauteur de leur participation respective. Par ailleurs, la Caisse des Dépôts française s’engage à reprendre les actions non souscrites par les autres actionnaires à hauteur de 30 millions et le Crédit Agricole s’engage à reprendre les actions et les Orane non souscrites à hauteur de 10 millions. L’opération semble donc bien partie pour sécuriser l’actionnariat actuel et ami. Le prix de souscription (7,90 euros par action nouvelle, et 8,55 euros par Orane donne une large prime par rapport aux cours moyens récents).Le président anticipe une année difficile avec une nouvelle réduction de capacité d’accueil de l’ordre de 6%. Le chiffre d’affaires estimé des six premiers mois de l’exercice, à fin avril 2009, se monte à 720 millions d’euros, en recul de 4,7 %, ce qui conduit à un résultat opérationnel dans le rouge à -11 millions d’euros. L’état des réservations n’apporte guère plus d’encouragement avec un retrait de 18 % en Europe, de 20 % en Amérique du Nord et de 6,6 % en Asie par rapport à l’été 2008.Henri Giscard d’Estaing, président du Club Med, accompagne ce renforcement d’une nouvelle communication sur la stratégie du groupe : repositionnement sur le haut de gamme qui s’est traduit dans les résultats 2008 par une amélioration de la rentabilité opérationnelle et des gains de clients CSP+ ; nouvel effort de productivité pour passer de 31 à 56 millions d’euros d’économie sur les charges opérationnelles ; réduction des investissements (à 50 millions d’euros en 2009 et à 35 millions d’euros en 2010) ; cession de nouveaux actifs pour environ 45 millions d’euros en 2009 et environ 50 millions d’euros en 2010.Le président anticipe une année difficile avec une nouvelle réduction de capacité d’accueil de l’ordre de 6%. Le chiffre d’affaires estimé des six premiers mois de l’exercice, à fin avril 2009, se monte à 720 millions d’euros, en recul de 4,7 %, ce qui conduit à un résultat opérationnel dans le rouge à -11 millions d’euros. L’état des réservations n’apporte guère plus d’encouragement avec un retrait de 18 % en Europe, de 20 % en Amérique du Nord et de 6,6 % en Asie par rapport à l’été 2008.