L’art du développement selon les continents

Les Etats-Unis et l’Asie : l’hôtel s’inscrit dans un projet immobilier global. La force de la marque séduit une clientèle à la recherche d’un pied-à-terre de luxe. Marriott mise sur ses Residences at Ritz- Carlton et le St Regis de New York va transformer un dixième de ses chambres en condominiums et Ian Shrager se lance dans l’aventure au Gramercy Park Hotel de New York. Même constat en Asie, où les métropoles en pleine effervescence plébiscitent le multi-usage au luxe discret et raffiné, marque de fabrique des grands groupes asiatiques.Le Moyen-Orient : c’est la région de tous les superlatifs. A la suite de Dubaï avec l’emblématique Burj Al Arab, les palais des Mille et une nuits se multiplient et donnent le vertige. Dernière ouverture marquante : le Kempinski Emirates Palace à Abu Dhabi (ci-contre). D’autres méga-projets sont dans les cartons, certains farfelus comme l’Hydropolis, cet hôtel sous-marin qui pourrait ouvrir ses portes à Dubaï. Tout sauf un poisson d’avril, selon son promoteur, l’entrepreneur Bruce Jones.L’Europe : les hôtels du Vieux Continent démontrent leur art de la reconversion. Ancien couvent comme la Villa San Michele (Orient Express), ex-banque centrale est-allemande comme le futur Rocco Forte de Berlin : les établissements de luxe redonnent vie au patrimoine historique de leur ville. Plus bel exemple – et le plus récent- à Budapest, la réhabilitation d’une ancienne splendeur Art Déco à l’abandon en Four Seasons Gresham Palace.L’Océan Indien et Pacifique : dans les resorts, l’heure est aux villas. Avec l’éclatement du schéma familial classique et des vacances courtes, l’homme d’affaires stressé souhaite se reposer entouré de ses proches. Les Ritz-Carlton Clubs, Four Seasons Residence Clubs sont autant de réponses à cette nouvelle demande. En 2007, le Saint-Régis de Bali offrira outre 74 suites et 29 villas. Le Ubud Hanging Gardens, fruit de l’association entre...