_ L’industrie hôtelière française est entrée pleinement en phase de récession avec une baisse de 10,5 % du RevPAR en février dernier. Soit le recul le plus fort depuis le choc du 11 septembre 2001. Le scénario d’une crise aussi intense que celle vécue entre 1993 et 1995, après la première guerre du Golfe, est de plus en plus probable. Selon les prévisions de MKG Hospitality, le RevPAR devrait enregistrer, pour l’ensemble de l’année 2009, une baisse de 6 à 9% pour l’hôtellerie économique et de 10% à 15% pour les segments supérieurs. En février, la catégorie 2* encaisse les coups sans être KO (–0,3%). Le segment économique montre sa capacité de résistance en maintenant la progression de ses prix moyens. En revanche, l'hôtellerie haut de gamme s’enfonce dans le rouge, rappelant les heures les plus noires qu’elle a dû traverser. La conjonction de ce recul conjugué des prix et du TO fait plonger le RevPAR dans les abîmes (-26,7% par rapport à février 2008). Entre les deux, le milieu de gamme subit une baisse du TO importante mais réussir à maintenir une politique tarifaire volontariste qui limite le recul du segment à –8,4 %.Octobre 2009 Une véritable plongée dans les abysses _ Le ralentissement de la chute constaté aux mois d’août et de septembre dernier n’aura été que de courte durée. La courbe s’est à nouveau infléchie de façon très importante en octobre avec une baisse de RevPAR de 12,4%. C’est non seulement la baisse la plus importante depuis le début de l’année, mais c’est un record historique dépassant les crises du début du millénaire. Autant, il est déjà arrivé que les catégories soumises à la conjoncture internationale et les grandes métropoles subissent ponctuellement des chutes à deux chiffres ; autant, il n’est jamais arrivé ces dernières années que toute l’hôtellerie française recule à ce point. Ce sont naturellement les régions Ile-de- France et Paca qui souffrent le plus, alors que le Nord-Pas de Calais connaît le plus fort recul du taux d’occupation (-10 points), de même que la catégorie 2* (-6,4 points), qui réussit heureusement à maintenir ses prix moyens. En revanche, la catégorie milieu de gamme, 3*, est emportée par la pression d’une double concurrence de l’hôtellerie économique et des établissements haut de gamme. Elle cède près de 7 % en moyenne sur ses tarifs quand les hôtels haut de gamme perdent 12,5%. La clientèle Affaires n’hésite pas à réclamer de fortes baisses pour justifier encore sa présence dans les hôtels.Mai 2009 Une baisse continue, mais assez maîtrisée _ Avec un nouveau retrait du RevPAR de 11,3 % en moyenne nationale, le mois de mai se situe en dessous de la moyenne des cinq premiers mois de l’année (-9,6%). Le calendrier n’est pas venu en aide aux hôteliers loisirs. Le mois de mai 2009 n’est pas comparable dans sa structure d’activité avec le mois de mai 2008. L’an dernier, la conjonction du 8 mai et du lundi de Pentecôte avait permis un grand pont touristique débuté le mercredi soir alors que la Pentecôte est tombée en juin en 2009. Pour autant, un nombre inférieur de jours chômés ou en RTT est bénéfique pour les villes à forte fréquentation Affaires. Ce bénéfice potentiel a été largement amputé par les effets de la crise. La baisse d’activité est sensible dans toutes les catégories hôtelières (- 3,7 à -9,6 points de TO). Si les catégories économiques parviennent à contrôler leurs canaux de distribution pour améliorer les prix moyens pratiqués, les catégories 3* et 4* sont engagées dans une stratégie de baisse des prix et de promotions qui creusent encore davantage le recul du RevPAR. Cependant, les écarts de prix moyens entre catégories se maintiennent, signe qu’il n’y a pas de cannibalisation extrême d’un segment à l’autre.Août 2009 Le bout du tunnel n’est toujours pas en vue _ “Résultats en baisse, mais aurait pu faire pire”. Voilà ce qu’on peut lire sur le carnet de notes des hôteliers français pour le mois d’août. Dans un contexte difficile, le mois s’achève de manière moins catastrophique que redoutée dans un été nettement impacté par le crise économique. La baisse du RevPAR de 7,0% est moins importante qu’au mois précédent (-7,3%). La clientèle domestique, très largement composée d’aoûtiens, a soutenu l’activité. La fréquentation enregistre une baisse de 3,3 pts contre –5,1 pts en juillet comme sur les huit premiers mois de l’année. Cependant, l’absence des clientèles les plus contributrices – Britanniques, Américains mais aussi Moyen-Orientaux repartis plus tôt pour cause de ramadan – pèse sur le prix moyen. Celui du 4* recule de 11,8%, entrainant un repli -2,4% toutes catégories confondues. Si un grand nombre de touristes ont pu revoir leur budget vacances à la baisse avec des reports de clientèle de l’hôtellerie classique vers la location et de la location vers l’hôtellerie de plein air, tous n’ont pas abandonné l’idée de se faire plaisir avec un certain confort. La star de l’été aura été sans contexte la catégorie milieu de gamme qui ne recule “que” de 2,1% contre 8,1 depuis le début de l’année.Octobre 2009 Une véritable plongée dans les abysses _ Le ralentissement de la chute constaté aux mois d’août et de septembre dernier n’aura été que de courte durée. La courbe s’est à nouveau infléchie de façon très importante en octobre avec une baisse de RevPAR de 12,4%. C’est non seulement la baisse la plus importante depuis le début de l’année, mais c’est un record historique dépassant les crises du début du millénaire. Autant, il est déjà arrivé que les catégories soumises à la conjoncture internationale et les grandes métropoles subissent ponctuellement des chutes à deux chiffres ; autant, il n’est jamais arrivé ces dernières années que toute l’hôtellerie française recule à ce point. Ce sont naturellement les régions Ile-de- France et Paca qui souffrent le plus, alors que le Nord-Pas de Calais connaît le plus fort recul du taux d’occupation (-10 points), de même que la catégorie 2* (-6,4 points), qui réussit heureusement à maintenir ses prix moyens. En revanche, la catégorie milieu de gamme, 3*, est emportée par la pression d’une double concurrence de l’hôtellerie économique et des établissements haut de gamme. Elle cède près de 7 % en moyenne sur ses tarifs quand les hôtels haut de gamme perdent 12,5%. La clientèle Affaires n’hésite pas à réclamer de fortes baisses pour justifier encore sa présence dans les hôtels.
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