
A partir des données récoltées quotidiennement auprès de 2 000 hôtels en France, soit plus de 200 000 chambres analysées toutes catégories confondues, l’observatoire de MKG Hospitality observe une baisse de 10,2 % du Revenu par chambre disponible par rapport au mois de mai 2008. Le scénario est pratiquement identique à celui des mois précédents. La baisse des taux d’occupation est générale dans toutes les catégories et quelles que soient les implantations géographiques. Elle est plus ou moins prononcée selon le degré de dépendance face à la clientèle internationale. La résistance des prix moyens en hôtellerie économique permet d’amortir le choc de la crise, moins prononcé en France que dans les pays voisins d’Europe de l’Ouest.
_ Avec un nouveau retrait du Revenu par chambre disponible, RevPAR, de l’ordre de 10 % en moyenne nationale, le mois de mai se situe - malheureusement - dans la lignée des mois précédents. Les commentaires qui peuvent être faits sur l’activité du mois de mai ne sont guère différents de ceux du mois d’avril. Le calendrier des jours fériés sur le mois de mai 2008 était globalement plus favorable qu’en 2009. Il autorisait danvatage les courts séjours loisirs qui ont fait défaut en 2009, d’autant que le lundi de Pentecôte s’est situé en juin cette année.Que peut-on dire des mois qui viennent ? _ Comme nous le répètent les hôteliers, la visibilité à moyen, voire même à court terme est leur principale préoccupation. Elaborer une stratégie commerciale dans ces conditions implique d’avoir les nerfs solides et d’utiliser des outils d’observation quotidiens comme ceux que fournit MKG Hospitality.Pour autant, l’activité de l’hôtellerie française semble se maintenir de manière plus solide que dans les pays voisins ... _ Sans disposer des dernières données sur les grands marchés européens, il est certain qu’elles se situent, elles aussi, dans un mouvement de baisse enclenché depuis le début de l’année. Et cette baisse est nettement plus brutale qu’en France. Sur le premier trimestre, seule l’Allemagne avait réussi à se maintenir à un bon niveau, maîtrisant le recul de ses indicateurs dans la fourchette des 10 %. Ce n’est plus le cas, dès avril dernier, avec une baisse du RevPAR de 33 % outre-Rhin. Elle est de 26 % au-delà des Pyrénées et de 20 % outre-Manche. Il n’y a pas de raison de se réjouir de ces mauvaises performances qui sont révélatrices de la faiblesse de la demande internationale, mais on peut se féliciter de l’équilibre du parc hôtelier français qui s’appuie davantage qu’ailleurs sur son marché domestique.La différence assez marquée en Paris et le reste de la France est-elle autant d’actualité ? _ Sur le mois de mai dernier, on constate en effet que l’écart est proche des 10 points entre les variations de RevPAR dans la région parisienne et dans le reste de la France. En valeur absolue, on va du simple au double entre Paris intra muros et la Province. Ce n’est pas étonnant compte tenu de la concentration hôtelière, notamment haut de gamme sur la capitale. La province joue aussi un important rôle amortisseur, au même titre que l’ensemble des catégories économiques, puisqu’on constate une amélioration ponctuelle du prix dans l’hôtellerie de régions.Peut-on déceler des signes de panique tarifaire ou de guerre des prix ? _ Les écarts de prix moyens entre les grandes catégories du 0/1* au 4* se maintiennent, même si on constate un premier resserrement des écarts entre le 3* et le 4*. Ces différences sont plutôt une bonne nouvelle, signe qu’il n’y a pas de cannibalisation extrême d’un segment à l’autre. Les actions commerciales se concentrent pour l’instant sur des campagnes de promotion bien identifiées, sur des périodes à faible occupation hôtelière. Il est plutôt satisfaisant de voir que les hôteliers ont retenu les leçons du passé en ne cédant pas rapidement à la tentation de la guerre des prix. Les circuits à fort volume, comme la mise à disposition de chambres sur Internet via les agences en lignes, coûtent beaucoup plus cher qu’auparavant. Les sites marchands font payer au prix fort l’accès à leur clientèle et ce n’est pas si intéressant pour les hôteliers.Que peut-on dire des mois qui viennent ? _ Comme nous le répètent les hôteliers, la visibilité à moyen, voire même à court terme est leur principale préoccupation. Elaborer une stratégie commerciale dans ces conditions implique d’avoir les nerfs solides et d’utiliser des outils d’observation quotidiens comme ceux que fournit MKG Hospitality.