Des escales annulées et modifiées de croisières dans les ports les plus importants de France en raison du mouvement social contre la réforme des retraites laissent d'ores et déjà entrevoir des impacts négatifs sur le tourisme et l’économie locale.
Depuis le début du mouvement social en décembre 2019, les manifestations ont fortement touché le transport de marchandises au port du Havre (30 % de pertes économiques estimées) ainsi que celui des passagers en croisière à Marseille.
La situation à Marseille a évolué progressivement depuis le début du mois dernier tandis que des nouvelles opérations de grévistes ont été reconduites pendant la semaine du 22 au 24 janvier. Les blocages intermittents d’accès au premier port commercial français ainsi que l'ajout de remorqueurs aux agents CGT ont conduit la compagnie Costa Croisière à annuler l’escale inaugurale du Costa Smeralda prévue pour le 19 décembre, et la compagnie Aida à annuler également ses nuitées à Marseille depuis un mois.
Alors que Costa a pris une décision radicale afin d’assurer la sécurité de ses passagers (des employés de l'entreprise et des agences de voyage en tournée dans l'Europe) en passant directement par Barcelone, d’autres compagnies comme MSC ont décidé de modifier leurs itinéraires à cause du mouvement social. Le MSC Grandiosa a fait escale à Toulon il y a deux semaines pour éviter Marseille. D’un autre côté, les lignes de ferry de Corsica Linea entre la Corse et le continent ont été également affectées et les traversées continueront d'être bloquées pendant cette semaine.
L’annulation des escales ainsi que la modification à la dernière minute des itinéraires de croisière auront des impacts négatifs sur le tourisme et l’économie locale. A Marseille on estime déjà à 35 000 le nombre de visiteurs en moins depuis le début de la grève.