Sans avoir besoin de démonstration à grands renforts de chiffres spectaculaires, la clientèle chinoise a littéralement explosé ces dernières années : les opérateurs touristiques l’ont constaté par eux-mêmes, sur le terrain. L’avenir du tourisme international passe par cette population et ce n’est un mystère pour personne. D’ici 2020, l’Empire du Milieu sera l’un des, sinon LE premier émetteur mondial avec au minimum 100 millions de départs à l’étranger. Une étude de MasterCard estime que plus de 15 millions de ressortissants chinois auront voyagé au-delà de leurs frontières à la mi-2006. Sur la totalité de 2005, ils ont été près de 30 millions à faire leurs valises.Pour le gros des Chinois, voyager est une expérience nouvelle, une aventure en soi. Autant dire qu’ils sont à leur retour très enclin à raconter leur périple à la famille, aux amis, aux collègues... qui les écoutent et se connectent toujours plus nombreux sur Internet. Car il est probable qu’eux-aussi effectueront un voyage dans les mois ou les années qui viennent. Le bouche-à-oreille est donc déterminant. Le capital sympathie acquis aujourd’hui déterminera largement les grandes tendances de demain. C’est maintenant, avec les premières vraies grandes vagues d’arrivées, que tout se joue pour les marchés récepteurs.Pour un pays comme la France, les touristes chinois devraient constituer à moyen terme la première population de visiteurs long-courrier devant les Américains et les Japonais. En Australie aussi, le ministre du Tourisme a averti il y a peu les opérateurs locaux que cette clientèle serait très bientôt la première devant les Anglais à visiter le pays, avec une augmentation d’1,2 million d’arrivées d’ici 2014. Personne ne peut tourner le dos à une telle manne. Mais il ne suffit pas d’attendre tranquillement que déferle le gros de la vague. Un travail de démarchage et d’adaptation est indispensable. La clientèle chinoise n’est...