
Depuis l’interdiction de fumer au restaurant, les demandes d'ouvertures de nouvelles terrasses ont fortement augmenté. “De près de 27 % entre 2007 et 2008”, souligne Lyne Cohen-Solal, adjointe au Maire chargée du commerce, précisant : “La capitale compte aujourd'hui plus de 15 000 cafés et restaurants, dont 9 000 avec terrasses”. La Mairie prépare de nouvelles règles pour encadrer l'occupation des trottoirs de la capitale et mettre les restaurateurs au diapason de l’environnement et de l’esthétique. Elle demande la suppression des braseros au gaz qui chauffent les terrasses et des bâches en plastique, jugées inesthétiques et facilement inflammables, qui devront être remplacées par des parois rigides. Les restaurateurs devront toujours libérer sur les trottoirs une largeur de 1,60 mètre réservée au passage des piétons, mais ils pourront installer un tonneau ou une petite table quel que soit l'espace restant. La procédure va être simplifiée puisque l'autorisation d’exploiter une terrasse pourra être demandée via Internet.Selon Didier Chenet, président du Synhorcat, très impliqué dans les négociations : “Le projet va dans le bons sens sur un point, l’assouplissement des règles d’installation des terrasses et demande d’autorisation par internet. Nous partageons également les soucis esthétiques qui doivent prévaloir concernant l’installation des terrasses. En ce qui concerne l’installation des bâches en plastique, il faut clarifier les dispositions prévues car il ne peut être question d’une interdiction. Nous comprenons et partageons les raisons écologiques qui prédominent au remplacement des chauffe-terrasses à gaz par des chauffe- terrasses électriques. Mais laissons le temps aux professionnels pour amortir leurs investissements et remplacer leur matériel”. Le syndicat prône la concertation sachant que les terrasses aujourd’hui représentent en moyenne 30% du chiffre d’affaires des établissements, rappelant au passage que les droits payés par les restaurateurs ont augmenté de 20 % environ depuis cinq ans - de 8 euros à 80 euros par m², selon les quartiers. Plusieurs associations de consommateurs montent au créneau, estimant que les trottoirs sont envahis au détriment du passage et que les nuisances sont insupportables dans certains quartiers. L’examen du projet en Conseil municipal pourrait être reporté le temps d’accorder les positions.
