À une époque où les modèles d'hospitalité et d'espace de travail sont en train d'être réimaginés, B&B HOTELS et WOJO ont présenté deux visions distinctes mais complémentaires de l'hospitalité hybride lors d'une récente session de l'industrie.

B&B HOTELS cible le marché en plein essor des séjours prolongés

Sophie Donabedian, directrice du développement durable chez B&B HOTELS, a partagé la genèse de B&B Home, une nouvelle marque conçue pour les séjours prolongés. Venant du secteur de l'énergie, Sophie Donabedian a été chargée de créer une marque durable à partir de zéro. « Elle illustre parfaitement l'ADN entrepreneurial de B&B HOTELS. En moins de six mois, nous avions le concept, la marque et le premier hôtel ouvert », se souvient-elle.

Poussé par le potentiel du marché - « Le marché des séjours prolongés devrait tripler au cours des huit prochaines années » - B&B Home comble une lacune dans le portefeuille du groupe en combinant des services de long séjour avec l'immersion locale et la durabilité. « Les clients recherchent des expériences authentiques et personnalisées tout en se sentant chez eux. B&B Home est conçu dans cette optique », explique Sophie Donabedian.

Les premiers établissements ont ouvert leurs portes à Saint-Ouen, Brides-les-Bains et Fort-de-France, présentant des utilisations variées allant des séjours urbains au tourisme quatre saisons. « Chaque maison d'hôtes est unique, ancrée dans son écosystème local. Les partenariats locaux sont essentiels, jusqu'à l'approvisionnement auprès de fournisseurs proches », a-t-elle ajouté.

Tout en conservant l'efficacité opérationnelle propre à B&B, la nouvelle marque introduit un modèle de développement plus souple, incluant des franchises. « Un tiers de nos projets à venir impliquent des franchisés. C'est un moyen d'accélérer tout en préservant nos normes », confirme Sophie Donabedian.

Au-delà de la conception, les équipes locales jouent un rôle central : « La co-conception avec les équipes sur place a été essentielle. Par exemple, nous avons adapté les cuisines partagées après avoir vu comment les clients les utilisaient - en y ajoutant des réfrigérateurs et de nouveaux équipements. »

B&B Home accorde également la priorité aux principes de l'économie circulaire. « Nous avons réutilisé 70 % du premier bâtiment. Il s'agit de transformer, et non de démolir, en combinant simplicité, plaisir et fierté pour les équipes locales », conclut la directrice du développement durable.

L'objectif ? Dix ouvertures d'ici la fin de l'année, avec l'ambition d'aller plus loin.

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WOJO et Kasada font du coworking un moteur de croissance pour les hôtels

La deuxième partie de la session s'est concentrée sur le coworking, avec WOJO et Kasada Capital Management qui ont montré comment les espaces de travail flexibles peuvent débloquer de nouvelles sources de revenus pour les hôtels.

« Après le COVID, les modes de travail ont changé : du bureau à la maison, en passant par n'importe quel endroit », résume Stéphane Bensimon, PDG de WOJO. « Les entreprises recherchent la flexibilité, l'optimisation des coûts et la qualité de vie. Les hôtels peuvent répondre à tous ces besoins : service 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, restauration, fitness, parking et, bientôt, bureaux.

Kasada, qui possède un portefeuille de 20 hôtels en Afrique, a adopté le modèle. « Nous sommes des investisseurs et notre objectif est de générer des revenus par mètre carré. WOJO nous aide à convertir des espaces sous-utilisés en zones de coworking rentables, souvent sans investissements majeurs », explique Pierre-Etienne de Montgrand, responsable de la gestion des actifs.

Les synergies sont tangibles : « A Nairobi, un dollar dépensé pour le coworking rapporte trois dollars ailleurs - chambres, F&B, services. Dans les hôtels haut de gamme, l'accès à la salle de sport pour les collègues ajoute de la valeur sans coût supplémentaire », a déclaré Pierre-Etienne de Montgrand.

Le modèle de WOJO s'intègre totalement dans les opérations de l'hôtel. « Il ne s'agit pas d'un coin commercial, mais d'un véritable produit de coworking avec ses propres indicateurs de performance, ses propres rapports et son intégration dans le PMS de l'hôtel », a souligné M. Bensimon. Cette clarté opérationnelle est essentielle : « Le coworking ne s'improvise pas. Il faut une véritable expertise, un design et une marque en laquelle les clients ont confiance », a-t-il ajouté.

Kasada a confirmé l'évolutivité du modèle : « Le premier a mis un an à se mettre en place. Le troisième s'est rempli en deux semaines. Maintenant, nous poussons fort, avec 10 sites prévus d'ici 2025 », a révélé Pierre-Etienne de Montgrand.

Pour WOJO, la prochaine étape est claire : « Nous sommes prêts à nous développer en Europe, en proposant notre modèle sous forme de contrats de gestion ou de franchise. C'est l'avenir de l'hôtellerie à usage mixte », a commenté Stéphane Bensimon.