La présentation des résultats financiers de Accor par Sébastien Bazin et Martine Gerow confirment, s’il en était besoin, que le groupe a monté son niveau de performances, notamment grâce à sa division Luxe et Lifestyle, qui cumulent les croissance à deux chiffres.

Pour l’exercice 2024, le Groupe enregistre un chiffre d’affaires de 5,6 milliards d’euros en hausse de 11% par rapport à l’exercice 2023. Cette augmentation est le résultat d’une hausse de 5% pour la division Premium, Milieu de Gamme et Économique (PME) et de 19% pour la division Luxe & Lifestyle.

La division Luxe & Lifestyle accélère le pas

Dans l’évolution du chiffre d’affaires entre les deux divisions, il est intéressant de noter que si PME reste en tête en volume, la différence avec L&L est en train de se réduire année après année, au vu de l’accélération du développement dans le haut de gamme.

La marge brute du groupe (EBE Excédent Brut d’Exploitation courant) s'établit à 1,120 milliard d’euros pour l’exercice 2024, soit un nouveau record pour Accor et en progression de 12% par rapport à l’exercice 2023. On est loin des quelque 500 millions d’euros réalisés avant Covid qui étaient déjà une belle performance.

Un RevPAR mondial qui s'appuie sur la croissance de tous les indicateurs

La bonne nouvelle est que le RevPAR se tient bien sur ses deux indicateurs, croisssance des taux d’occupation et surtout des prix moyens, que le portefeuille d’hôtels ne cesse de grandir avec quelque 290 ouvertures en 2024 (50 000 chambres), que les marges s’améliorent sur les contrats de management et de franchise, que les propriétaires utilisent davantage les services à leur disposition, notamment en marketing et distribution et que les coûts sont encore mieux maitrisés.

Quand La division Luxe & Lifestyle génère un EBE courant de 427 millions d’euros, en hausse de 21% par rapport à l’exercice 2023, la division PME produit 809 millions d’euros, justifiant son rôle essentiel dans le groupe, mais avec une croissance seulement de 8% sur 2023.

Le groupe marche bien sur deux jambes, l’une encore plus grande que l’autre, compte tenu de l’histoire du groupe, mais il n’a de cesser de vouloir arrêter de boiter pour que le Luxe & Lifestyle rattrape rapidement son retard historique. Au rythme où il le fait, on comprend mieux l’intérêt supérieur que Sébastien Bazin prend personnellement à cette division.

Un résultat net stable en raison d'éléments conjoncturels

Le résultat net part du Groupe est un bénéfice de 610 millions d’euros pour l’exercice 2024 contre 633 millions d’euros en 2023. Il est affecté par une forte augmentation des amortissements et une hausse d’impôts ponctuels, différés des exercices précédents.

Le président tient à se féliciter que les résultats sont conformes aux annonces faites précédemment lors du Capital Market Day pour ne pas décevoir les marchés financiers. Ils ont été atteints « coûte que coûte » grâce à la mobilisation des équipes à tous les niveaux. Il a particulièrement insisté auprès de la communauté financière pour qu’elle lise les bons indicateurs.

Une quête affirmée de la valeur ajoutée des redevances

Toujours préoccupée par la croissance du groupe et l’ajout régulier de nouvelles chambres, elle ne prêterait pas assez attention au seul indicateur qui démontre la vraie performance de croissance : depuis 5 ans, chaque nouvelle chambre génère un meilleur taux de redevance, ce dernier a augmenté de 90% en valeur quand la croissance du parc en volume n’est que de 12%. « Je m’engage à ce que ces 90% soient encore largement doublé sur les prochains exercices ».