
Elle partage sa vision de l'hybridation appliquée aux territoires en s'adressant aux professionnels impliqués dans le développement des territoires.
Ce qu'elle définit comme un mariage improbable se traduit de plus en plus régulièrement dans le développement de nouveaux projets qui mêlent les usages, les métiers et les propositions de services.
"Il est fini le temps où une école était une école, un théâtre était un théâtre, un restaurant était un restaurant, un bureau était un bureau… Même si un chat restera toujours un chat ! Tous nos lieux sortent de nos cases et il va nous falloir non seulement les redéfinir, mais aussi les réinventer ! Coliving, coworking, cofarming, nouvelles manières d’habiter, de consommer, de travailler, d’apprendre, de se réunir, démultiplication des tiers-lieux… Nous assistons à une démultiplication de signaux faibles autour de nous témoignant peut-être de ce que l’hybridation pourrait bien être la grande tendance du monde qui vient."
Souligne-t-elle dans sa tribune où elle exhorte tout un a chacun à s'emparer de leur "responsabilité territoriale". Ainsi elle ajoute :
"Le philosophe Martin Buber écrivait que « l’homme devient je au contact du tu ». Le défi des prochaines années sera de redonner un supplément d’âme à tous nos lieux, - école, bureau, logement, hôtel, musée, gare, aéroport, rue, hôpital, magasin, maison de retraite -, pour en faire des lieux d’hospitalité, des lieux-points de repères, des lieux où l’on n’est pas juste juxtaposé les uns aux autres, des lieux qui nous permettent de nous sentir un tout petit peu moins seuls, un tout petit peu moins petits, médiocres et étroits, des lieux hybrides qui nous redonnent le goût de l'altérité.
Le rôle des collectivités territoriales sera de penser l’hospitalité de leur territoire et d’impliquer pour ce faire l’ensemble de toutes leurs parties prenantes".
