
Selon le rapport de la Fédération des centres de gestion agréés du commerce (FCGA), les écarts de performances se creusent entre les différentes composantes de la restauration commerciale. Il observe que, depuis quatre ans, le résultat courant recule de 6 %. Pour les CGA, les orientations économiques du secteur continueront à se dégrader en 2010, d’autant que les analystes estiment que le rythme de croissance du chiffre d’affaires atteindra à peine 1,1 % dans la restauration cette année (hors restauration rapide), alors que la rentabilité faiblit. En effet, le rapport de la CGA indique que seulement 26 % des entreprises de restauration traditionnelle dégagent un résultat courant supérieur à 36 000 € alors que 19 % des entreprises dégagent moins de 12 000 €. Il n’en reste pas moins que les professionnels de ce secteur constatent avec soulagement que l’année 2009 s’est terminée mieux qu’elle a commencé. En effet, la détérioration a été particulièrement sensible au premier semestre 2009 caractérisé par une chute sensible de la fréquentation des établissements de restauration avec des reculs de chiffre d’affaires allant de 7 à 15 % selon les concepts et les formules de restauration. Pour le deuxième semestre, une reprise modérée mais persistante de l’activité qui a été observée dès juillet, ce qui amène l’ensemble du secteur traditionnel à une progression d’environ de 8 % en chiffre d’affaires HT par rapport à la même période en 2008. L’application d’un taux de réduit de TVA dans ce secteur a apporté incontestablement une bouffée d’oxygène pour les professionnels en manque de trésorerie. Parallèlement, elle a permis de gonfler la marge commerciale et d’atténuer ainsi les défaillances d’entreprise.En clair, le consommateur a pris de nouvelles habitudes de consommation en termes de structure de repas, de prix payé, de liberté sur les choix des prestations d’autant que la baisse de la TVA très médiatisée suscite encore quelques incompréhensions des consommateurs qui s’attendaient à une traduction significative en termes de pouvoir d’achat. Un bilan au 1er juillet prochain sera judicieux afin de vérifier le réel impact de la baisse des prix sur la fréquentation de la clientèle.En revanche, la baisse très partielle de prix des prestations, peu lisible pour les clients, malgré les engagements de la profession dans le cadre du Contrat d’avenir, continue d’entrainer une raréfaction de la clientèle devenue plus exigeante dans les dépenses (le ticket moyen continue sa contraction à -0,85 % en 2009 après un -2,55 % en 2008).