
Le groupe Vacances Bleues est l’un des principaux acteurs issus du tourisme social qui a engagé se mutation via une montée en gamme de son offre et de ses prestations, sans vouloir totalement couper ses racines avec ses origines associatives.
Comme d’autres acteurs du tourisme social, Vacances Bleues ne veut pas renier son engagement initial depuis 50 ans de favoriser l’accessibilité des vacances pour tous. Mais l’entreprise est aussi rattrapée par les exigences d’un modèle économique qui doit permettre de faire face à l’entretien du patrimoine immobilier et aux exigences accrues de la clientèle loisirs.
Son modèle repose depuis quelques années sur une montée en gamme, soutenue par un plan d’investissement de 35 millions d’euros engagé sur 5 ans en 2021. Réalisé à 60%, il a permis de rénover un nombre conséquent des 27 sites aujourd’hui en activité à travers la France, dont un navire amiral la Villa Modigliani proche de la tour Montparnasse à Paris, qui a profité d’un programme à plus de 5 millions d’euros.

Le plan va encore courir en 2025 et 2026 pour finaliser le programme d’amélioration de l’offre, mais pour Jérôme Vayr, le président du directoire de Vacances Bleues, ce n’est pas un point final. « 80% de nos sites auront été rénovés mais nous allons poursuivre la mise aux normes environnementales et l’amélioration de l’expérience client au-delà de 2026 même si les budgets seront plus restreints ».
Pour l’entreprise, les résultats sont au rendez-vous : une note TripAdvisor qui est montée à 4,55 sur 5, 20 sites titulaires du label Traveler’s Choice, et, du côté des conditions de travail, la distinction « Meilleur Employeur » de son secteur deux ans de suite en 2024 et 2025.
Objectif 2025, passer le cap des 100 millions d'euros de chiffre d'affaires
Entreprise responsable, Vacances Bleues insiste sur la sincérité de sa démarche RSE, qui se traduit par 14 engagements concrets, dont la promesse de réduire de 30% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
Le groupe se porte bien avec un chiffre d’affaires 2024 de 95 millions d’euros, dont 87,2 millions pour la partie hébergement et 7,8 millions pour la division Tour-operating. La bonne nouvelle – récente – c’est le bénéfice net depuis deux exercices, supérieur à 2 millions en 2024. La trajectoire permet de prévoir 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025 et de nouveaux bénéfices qui ne sont pas distribués, mais réinvestis, héritage de l’origine sociale.
Cette dernière se manifeste aussi par le fait qu’un tiers des clients sont aidés, d’une manière ou d’une autre, par des tarifs ajustés.
