
Au cœur de la tornade financière, l'hôtellerie haut de gamme américaine en a très nettement ressenti l'effet dévastateur. Le RevPAR a plongé et les perspectives de retour en positif ne sont pas attendues avant 2011. Cette crise met en péril la rentabilité de nombreux établissements, mais ouvre en parallèle de nouvelles opportunités de développement pour les groupes hôteliers aux reins solides.
Jamais peut-être l’hôtellerie haut de gamme aux Etats-Unis n’avait traversé de crise aussi profonde. Du segment upscale aux établissements de luxe, côte Est et Ouest réunies, tous les hôtels 45* américains ont été entraînés vers le fond par la tornade “subprime”. Et ne se sont pas encore relevés. Le malaise était latent dès 2007, mais tout s’est accéléré à partir de la faillite de Lehman Brothers. La crise financière a entraîné des restrictions budgétaires du côté des particuliers comme des entreprises, pénalisant nettement la fréquentation des établissements. Une tendance qui a fait en partie le bonheur de l’hôtellerie milieu de gamme qui se montre la plus résistante dans le climat actuel. Comble de malheur pour les stars locales, le syndrome AIG* et le réflexe du pro.l bas sont venus rajouter à la frilosité ambiante en décourageant le luxe ostentatoire.Paradoxalement, ce phénomène pourrait pro.ter aux groupes hôteliers qui ont les reins les plus solides. Ces faillites leur ouvrent des opportunités d’acquisition ou de conversion. Marriott a échoué de peu pour le rachat du resort historique Greenbrier, mais d’autres occasions de s’approprier des “trophy assets” devraient se représenter. D’autant que, malgré les difficultés actuelles, les leaders de l’hôtellerie haut de gamme préparent l’avenir et n’ont pas abandonné l’idée de développer leur offre en Amérique du Nord. “Nous continuons à voir des opportunités pour nos marques luxe et upperupscale dans les destinations clé, à la fois loisirs et affaires. Rien que pour l’année en cours, nous avons ouvert des hôtels à Atlanta, Dallas, Hollywood, Philadelphia Washington D.C. et Miami. Ces marchés représentent tous un fort potentiel pour Starwood car ce sont des plaques tournantes avec un secteur affaires résistant, de solides infrastructures et un accès international”, explique Roeland Vos, le président de Starwood Hotels EMEA. La bonne gouvernance, c’est de prévoir déjà la...
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