
Fondateurs du réseau volontaire Elysées West Hotels, Christophe Sauvage et Philippe Vaurs ont passé la main au groupe espagnol Hotusa, se consacrant désormais à développer leur propre groupe de boutique hôtels parisiens. Associés au sein de SP Partners, la holding qui gère leurs actifs, ils ont décidé d’élargir leur activité en mettant au service d’investisseurs l’expérience de maîtrise d’ouvrage développée sur leurs créations récentes. Cette double activité de gestion de leurs propres établissements et d’ouvertures sur des partenaires a désormais un nom, Elegancia Hotels.
Petit retour sur une aventure qui entre dans une nouvelle dimension. Il y a deux ans et demi, les deux associés vendent confortablement leur chaîne volontaire Elysées West Hotels à Hotusa qui veut fortifier sa présence en France. “Il n’était pas question de dilapider le capital et nous avons décidé de recréer une activité en pérennisant l’expérience développé avec le Five”, explique Christophe Sauvage. Il y a quelques années, les deux jeunes associés ont acheté un minuscule hôtel de 20 chambres à deux pas de la rue Monge pour le confier à la baguette magique de Vincent Bastie qui en a fait l’un des premiers micro-boutique hôtels de Paris. En jouant astucieusement des espaces et d’une décoration à fort parti pris contemporain, voire avant-gardiste, le succès médiatique et commercial a montré la voie aux jeunes entrepreneurs. Peu de temps après suivra la One, une suite garçonnière installée dans une boutique face au Five.Le tandem Philppe Vaurs et Christophe Sauvage n’a pas l’intention d’en rester là et travaille déjà à la prochaine étape, aider les investisseurs à boucler le tour de table, en montant un fonds d’investissement immobilier doté de 20 millions d’euros. _ www.elegancia-hotels.com“Aujourd’hui nous avons les moyens de poursuivre ce type de développement, nous avons fait rentrer des partenaires investisseurs dans la holding et nous trouvons des associés sur chaque projet. En plus, avec l’expérience de ce que nous avons fait pour nous-mêmes, nous proposons à d’autres investisseurs qui découvrent l’hôtellerie de les accompagner dans la concrétisation de leur projet comme maître d’ouvrage délégué”, explique Christophe Sauvage.Après l’hôtel Eiffel Seine, revendu depuis, puis le Hidden à deux pas de l’Arc de Triomphe, le tandem multiplie les chantiers. Dernier en date, le Seven, une étonnante déclinaison de suites – parfois improbables – sur les 7 niveaux de ce petit établissement : Suite Alice au Pays des Merveilles, Diamant Noir, Marie-Antoinette, James Bond ou Lovez Vous. Un exercice de style pour 5 designers pour exploiter au mieux chaque centimètre carré et créer une ambiance unique. Les chambres «classiques» d’à peine 10 m² arrivent à donner une notion d’espace grâce à la technique du lit suspendu, solidement arrimé au mur pour supprimer les pieds.De nouvelles opérations sont lancées, tout aussi marquantes sur le plan de l’aménagement intérieur : l’Hôtel des Victoires sera le prochain territoire d’expression du designer Ora Ito, et l’ex-Louvre Forum, rue du Bouloi, va devenir le Crayon Hotel, évocation d’un univers graphique. L’achat de l’hôtel contigu du Hidden va permettre de réaliser une extension dans le même esprit.Avec déjà 6 boutique hôtels en opération ou dans les tuyaux, la création d’une identité s’imposait, d’où le lancement d’Elegancia Hotels, avec un site Internet qui vient de se mettre en ligne. Il évoque déjà les projets en cours et élargit la commercialisation, en jouant aussi sur les réseaux sociaux et la médiatisation des premières réalisations.“Nous sommes aujourd’hui appelés en assistant maître d’ouvrage sur plusieurs projets pour le compte d’autres investisseurs, comme le Gabriel à République ou le Grand Prieuré”, poursuit Christophe Sauvage, Lyonnais d’origine et qui rêve de concrétiser un projet dans la Capitale des Gaules, comme dans toutes les autres grandes métropoles urbaines. “Nous sommes devenus des spécialistes des petits hôtels vieillissants qui ont besoin d’un lifting complet. Je dirais même que nous sommes experts en dossiers compliqués, jugés irréalisables techniquement. Nous avons traversé tout cela pour nos hôtels en trouvant à chaque fois des solutions. L’établissement idéal n’existe pas dans les centres urbains, il faut accepter de gérer et de transformer les contraintes en arguments”.