La Provence… ses bastides aux volets bleus, ses tissus aux motifs indianaires si caractéristiques. André Bourguignon les connaît par coeur. Bruxellois d'origine, héritier d'une longue lignée de restaurateurs, cet amoureux de la France a décidé un jour de poser ses bagages près des Baux-de-Provence pour y créer avec son épouse Nancy un refuge 4 étoiles, “Du Côté des Olivades”. C'était il y a quatorze ans. En 2008, le bouillonnant entrepreneur décide de s'engager dans un chantier de taille : la création d'une annexe de luxe à son établissement de charme. “J'avais envie d'autre chose, d'une hôtellerie nouvelle, réinventée, en contre-pied total avec l'offre d'établissements plutôt patrimoniale de la région”, explique-t-il d'emblée. Si l'extérieur - normes architecturales obligent - reste de facture provençale, l'intérieur du “b design&spa” est plus étonnant. Pour la conception de cet établissement ultra contemporain de 14 chambres, l'hôtelier a fait confiance à un jeune architecte, Christophe Pillet, Grand Prix de la Salle de bains d'hôtel 2008 à Idéo Bain. “Un vrai professionnel qui a su habilement traduire mes envies”. Il faudra plusieurs mois de travaux et 3,5 millions d'euros d'investissement pour que le projet voit le jour.Le b design&spa est-il un concept à dupliquer ? “Pourquoi pas !”, répond André Bourguignon qui ne rêve que d'une chose : devenir le chef de file d'une hôtellerie du Sud renouvelée, loin de l'image trop terroir généralement associée aux établissements provençaux.Ici, l'espace est roi et la nature souveraine. Exit les lourdes tentures, le babillage décoratif, les salles de bains “provençales” : au b design&spa, les chambres au confort zen et épuré ont des surfaces comprises entre 48 et 88 m2. Elles sont largement ouvertes sur l'extérieur grâce à des portes vitrées qui offrent une vue spectaculaire sur les Alpilles. Pour André Bourguignon, la générosité des volumes coïncide parfaitement à cette vision d'une hôtellerie de luxe moderne, où les hôtes peuvent évoluer avec aisance dans un espace sobre, ouvert, débarrassé du superflu. “Je voulais que les couples aient une autre expérience de l'hôtel, dans un lieu où l'intimité de chacun est respectée et où l'on a encore plus de plaisir à se retrouver. Ainsi, pendant que Madame fait sa toilette, Monsieur peut choisir une bonne bouteille dans la petite cave à vin mise à sa disposition (installée dans chacune des chambres en lieu et place du traditionnel minibar) et en savourer le nectar dans de vrais verres à dégustation !”.Détail singulier : aucune des chambres n'a de nom, ni de numéro. “Je trouve les numéros de chambre très impersonnels. Comme nous n'avons que quelques unités, j'ai pu aisément les supprimer. Quant aux chambres baptisées “l'olivier”, “la lavande” ou je ne sais quel autre clin d'oeil régional, très peu pour moi !”. Le luxe étant aujourd'hui affaire de technologie, des investissements importants ont été engagés pour l'installation de commandes domotiques à l'entrée des chambres, mais aussi en tête de lit. Pour prolonger le plaisir des hôtes, André Bourguignon a également créé un spa. Conçu comme un univers apaisant, il met le blanc à l'honneur. L'espace y est également généreux, avec juste ce qu'il faut de lumière tamisée. “Le spa fait 250 m2 et chaque cabine 20 m2. La relaxation est à ce prix”.Si la création de cette hôtellerie contemporaine au coeur même de la Provence peut en laisser certains dubitatifs, pour André Bourguignon, elle est un vrai succès. En effet, depuis l'ouverture de ces 14 suites d'exception en avril 2009, l'heureux propriétaire a doublé son chiffre d'affaires. “Nous l'avons même multiplié par trois sur le seul mois de décembre !”, s'empresse-t-il d'ajouter.Le b design&spa est-il un concept à dupliquer ? “Pourquoi pas !”, répond André Bourguignon qui ne rêve que d'une chose : devenir le chef de file d'une hôtellerie du Sud renouvelée, loin de l'image trop terroir généralement associée aux établissements provençaux.
