Après s’être penché sur les performances de l’hôtellerie de plein air française et son état de santé dans la première partie de cette analyse, il est temps de s’intéresser aux acteurs qui participent activement à la mutation de ce secteur. 

De marché atomisé à marché structuré

Une montée en gamme remarquable

Le marché de l’hôtellerie de plein air a fortement évolué au cours de ces dernières décennies avec une réelle structuration de l’offre. En effet, presque l’entièreté du parc français était détenue et opérée par des familles à la fin du siècle dernier. Et si le 21ème siècle a été l’avènement de la technologie, il a également été l’avènement de la professionnalisation du secteur. 

Une mutation qui va de pair avec l’évolution de la clientèle de ce mode d’hébergement, avec notamment l’arrivée de nouveaux profils tels que les néo-campeurs. De nouvelles clientèles qui expriment des besoins bien différents des campeurs classiques. Pour répondre à ces nouvelles attentes, les acteurs de l’industrie n’ont pas eu d’autre choix que de s’adapter et d’évoluer en conséquence. 

Et cette adaptation est notamment passée par la premiumisation de l’offre avec des emplacements nus qui perdent du terrain au profit des emplacements équipés. Entre 2010 et 2016, le nombre d’emplacements nus a diminué de 10% tandis que le nombre d’emplacements équipés a augmenté de 20% d’après l’INSEE. Ces derniers représentent aujourd’hui plus de 40% des emplacements totaux dans les campings français. 

L’essor des emplacements équipés s’accompagne également d’une amélioration notable des offres et services proposés. L’offre de restauration est ainsi une composante majeure des campings modernes, le nombre de sites étant équipés de restaurants ayant augmenté de 7 points entre 2011 et 2021 selon la Fédération des Campeurs, Caravaniers et Camping-caristes (FFCC). L’évolution du nombre piscines suit la même trajectoire (+8,5 points). Enfin, les campings...