Dirigée par Laurent Seigne, Flower Campings compte près de 140 sites dans l’Hexagone. Repris par le Groupe Saur en 2009, les membres du réseau ont basculé vers le développement franchisé.
Après quelques mauvais moments traversés notamment en 2015, conséquences des attentats des mois de janvier et novembre, le tourisme a retrouvé des couleurs en France. Au premier trimestre 2018, le nombre de nuitées dans les hébergements de types hôtels, résidences et campings a atteint les 65,5 millions, soit 7,4 % de plus qu’à la même période l’année précédente, d’après l’Insee.
Le camping est-il toujours un segment porteur ?
La France semble apprécier ce mode d’hébergement en vacances, puisque le pays comporte le plus grand parc de campings d’Europe. Selon les données de la Fédération française des campeurs, caravaniers et camping-caristes (FFCC), il existe 8 083 campings aménagés en France, proposant 896 174 emplacements.
Des chiffres qui confortent le réseau Flower Campings dans sa stratégie de développement. Avec bientôt 18 000 emplacements, cette enseigne veut poursuivre son expansion pour atteindre « pourquoi pas, jusqu’à 200 sites ces prochaines années », commente Laurent Seigne, Président de Flower Campings.
Pour se développer, l’enseigne recrute essentiellement des exploitants de campings déjà existants et qui souhaitent devenir franchisés Flower Campings. « Nous sommes peu présents dans tout le Grand-Est, comme dans les environs de Besançon, Colmar ou Mulhouse, du côté de la Normandie également, et nous continuons de rechercher des partenaires pour notre secteur Méditerranée-Corse. »
Flower Campings a depuis précisé qu’elle mettait l’accent sur un développement normand où l’entreprise compte actuellement 4 terrains. La marque a été séduite par « ce territoire qui possède un véritable attrait touristique. »
3 à 5 terrains situés en Normandie rejoindront chaque année le réseau, lors des cinq prochaines années, dans l’objectif de doubler annuellement le chiffre d'affaires sur le territoire.
Les indépendants et les franchisés sous enseigne concurrente constituent le principal vivier de candidats potentiels. « Il peut nous arriver également de proposer à de nouveaux venus des sites qui seraient à céder, par exemple lorsque le franchisé cédant part à la retraite », souligne Laurent Seigne.
En moyenne, les sites sélectionnés par Flower Campings sont des établissements disposant de 85 à 250 places, réalisant entre 250 000 et 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, situés dans des zones présentant un attrait touristique certain. « A la différence des camping-clubs, nous voulons des sites ouverts sur la région où ils se trouvent, qui n’incitent pas leurs clients à passer leurs vacances uniquement dans leur enceinte mais qui les encouragent à sortir explorer les alentours », ajoute le dirigeant.
Pour répondre à une demande croissante, Flower Campings a décidé d’étendre son offre en ouvrant des campings naturistes. Des sites ont déjà été inaugurés dans les Alpes-de-Haute-Provence – Verdon Provence, à Esparron-de-Verdon, et Les Lauzons, à Limans – et d’autres devraient suivre.
L’objectif : créer une dizaine de campings naturistes d’ici cinq ans.
« Nous avons testé le concept durant deux saisons et nous souhaitons poursuivre dans cette voie, détaille Florent Parnot. Cela correspond tout à fait à notre positionnement très orienté nature et il ne faut pas oublier que 15 % des clients textiles seraient tentés par le naturisme. Le potentiel est donc fort. »
