
Si la dynamique d'activité des campings devrait rester positive sur l’ensemble de la saison, les professionnels du secteur sont mitigés en ce qui concerne le mois de juillet et espèrent que l’activité se rattrapera en août. Comme l'hôtellerie, les hébergements de plein air sont impactés par la conjoncture, notamment la hausse de TVA.
Après une saison 2013 réussie en termes de fréquentation, les professionnels français de l'hôtellerie de plein air se montrent prudents en ce qui concerne l'été 2014, mais restent néanmoins confiants devant le succès que remporte leur modèle auprès des clientèles nationales et internationales. Selon les derniers chiffres publiés par la Fédération Nationale de l'Hôtellerie de Plein Air (FNHPA) en avril, les mois de juillet et août s'annonçaient plutôt contrastés pour les exploitants de campings. C'est plus précisément la faiblesse des réservations pour le mois de juillet qui inquiétait les professionnels du secteur, alors que la période ne semblait pas encore inspirer les vacanciers. La baisse ressentie est en partie due au retard de la clientèle hollandaise, dont les réservations en ligne chutent de 10% notamment en raison d'un calendrier des vacances scolaires défavorable sur le mois de juillet. Les exploitants comptent ainsi sur les réservations de dernière minute pour combler ce manque. Une tendance que confirme Grégory Lecoutre, responsable Marketing de Homair Vacances : "Si la saison ne s'annonce pas mal, elle ne sera pas monumentale. Notre activité est très saisonnière et se termine souvent avec des réservations de dernière minute, un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur ces dernières années". D'après les réservations en ligne à date, le mois d'août s'annonce quant à lui sous de meilleurs augures, alors que les intentions de départs sur la période sont en progression.Certains acteurs anticipent alors la saison avec enthousiasme, à l'image de Guillaume Patrizi, fondateur de Camping-and-Co : "Nous allons doubler notre volume d'affaire par rapport à la saison précédente, pour la troisième année consécutive (Estimé 2014 à 5 Millions d'euros)."Si la fréquentation des établissements d'hébergement de plein air se porte plutôt bien, l'industrie n'échappe pas totalement aux conséquences de la crise économique. "Notre activité se porte bien, nous enregistrons de bons taux d'occupation et le chiffre d'affaires TTC est également satisfaisant, mais nous souffrons néanmoins de la hausse du taux de TVA qui est passé de 5,5% à 10% ces dernières années. En effet, la hausse n'a pas été répercutée sur les clients mais a été absorbée par les établissements, dégradant alors leur chiffre d'affaires hors taxe", explique Bernard Sauvaire, Président du Directoire de Yelloh ! Village. L'hôtellerie de plein air est également confrontée à de nouveaux comportements de consommation, influencés par le contexte économique tendu actuel. Outre l'importance que prennent les réservations de dernière minute, les durées de séjour se raccourcissent, poussées notamment par la volonté des ménages de préserver leur pouvoir d'achat. Retrouvez notre dossier complet sur l'hôtellerie de plein air dans le prochain numéro de Hospitality ON, qui sera disponible sur notre boutique en ligne avec les abonnements.