Quand il a fallu accueillir les riches clients du Bon Marché voisin, en 1907, Aristide Boucicaut lança la construction du Lutetia, inauguré en décembre 2010. On doit une partie de la décoration de la façade à Paul Belmondo, sculpteur et père de l’acteur. Situé sur la rive Gauche, à deux pas de Saint-Germain, un emplacement inhabituel pour un palace, le Lutetia de l’époque accueillait déjà les artistes et les amoureux d’une certaine bohême chic. Joséphine Baker, le sculpteur Arman, Françoise Sagan et même le Général de Gaulle y ont eu leurs habitudes. Depuis, l’établissement a changé plusieurs fois de mains pour arriver dans les années 60 dans la famille Taittinger et le groupe Concorde, et plus récemment, dans le Groupe du Louvre contrôlé par Starwood Capital.Au moment où la vente de la chaîne Concorde est toujours d’actualité et que l’on a d’yeux que pour les grands hôtels de la Rive Droite, le Lutetia rappelle qu’il y a aussi un “esprit de la Rive Gauche” générateur de revenus.Depuis le 1er décembre, Jean-Luc Cousty, actuel directeur général de l’établissement, a concocté un an de festivités et de promotions pour braquer le projecteur sur ce “monument” centenaire de l’hôtellerie parisienne. Il a puisé dans l’histoire du Lutetia pour monter un programme qui joue sur toutes ses facettes “artistiques” : sur fond d’Art Deco, les 4 suites Rotondes vont accueillir des expositions temporaires de photographes et de peintres ; le bar piano va résonner régulièrement aux accords jazzy avec des artistes invités comme André Ceccarelli, l’un des meilleurs batteurs français ; les Samedis littéraires de l’hôtel, initiés depuis mars, vont se poursuivre toute l’année 2010 avec des lectures publiques et des ateliers de diction… Et puis, Jean-Luc Cousty a prévu de multiplier les offres “Centenaire” : 100 euros à dépenser dans l’hôtel pour tout séjour de 3 nuits consécutives, un repas gastronomique complet tout compris pour 100 euros, préparé par Philippe Renard, avec une coupe de la Cuvée Spéciale Taittinger 100 ans du Lutetia ; une formule plus économique à 100 euros pour deux à la Brasserie ou la Centennial Hour au bar.Pendant un an, l’hôtel veut se faire découvrir ou re-découvrir en profitant de partenariat marketing avec la Maison de la Photographie, les Editions Cadex, l’association Les Mots Parleurs, le Comité Saint-Germain…ou en s’associant à des événements locaux : le Festival Esprit Jazz en mai prochain ou le Parcours Saint-Germain, flânerie artistique d’art contemporain juste avant le début de l’été.Au moment où la vente de la chaîne Concorde est toujours d’actualité et que l’on a d’yeux que pour les grands hôtels de la Rive Droite, le Lutetia rappelle qu’il y a aussi un “esprit de la Rive Gauche” générateur de revenus.
