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Hôtellerie de luxe à Paris : Royal Monceau Raffles, le rendezvous de la “smart tribe”

3 min de lecture

Publié le 12/10/10 - Mis à jour le 17/03/22

Avec un langage qui n’appartient qu’à lui Philippe Starck a évoqué son travail pour redonner vie au Royal Monceau après deux ans de travaux. “Je n’ai pas fait un travail de décorateur, mais j’ai créé un espace mental, j’ai organisé une fonctionnalité ergonomique en recherchant une gestuelle élégante”. Derrière l’évocation de sa conception d’un hôtel de luxe au XXIe siècle on devine l’envie de trancher avec l’offre actuelle, mais sans aller dans l’extravagance à laquelle on aurait pu s’attendre après la première conférence de presse de juin 2008. Exit les "nouveaux flamboyants", la nouvelle richesse et les stars de l’art et du showbiz qui affichent leur réussite sans complexe, mais bienvenue à la "flamboyance de l’esprit", se rattrape Philippe Starck qui préfère désormais évoquer une "smart tribe". Cette clientèle, forcément élitiste, compte tenu des prix affichés de 780€ pour la chambre classique à 20 000 euros pour les suites de 400 m², recherche une âme, un hôtel où les chambres semblent avoir déjà été habitées par des esprits brillants, Malraux, Cocteau… qui ont laissé une empreinte sur le bureau de la chambre, l’abatjour, accumulé des livres sur les étagères et des tableaux posés négligemment contre le mur. La guitare électrique a fait place à une guitare classique, plus dans l’esprit du raffinement voulu.Plus classique, la restauration est confiée à Laurent André, exélève d’Alain Ducasse, et Pierre Hermé pour la pâtisserie. Les différents espaces restaurant, bars, patios offrent quelque 500 couverts. A l’ouverture officielle du 18 octobre 132 chambres et suites sont disponibles, auxquelles viendront s’ajouter en début 2011, l’extension du 41 avenue Hoche, 5 suites de 400 m² divisibles en plusieurs unités. Le propriétaire, Qatari Diar, tient à garder confidentiel le montant des travaux, même si le chiffre de 100 M€ circule sans être démenti. Le groupe Raffles profite en ce moment du regain de clientèle américaine sur Paris qui alimente la majeure partie de ses réservations.Le raffinement est palpable dans les matériaux, tous riches et naturels, dans l’esprit Art Déco revisité avec beaucoup de bois sombre et de pierre. La touche Starck est visible aux clins d’œil décalés sur les plafonds, les perspectives. Pour se situer différemment, le Royal Monceau, géré par la chaîne asiatique Raffles, a accentué la dimension culturelle avec une "Art Concierge", lien entre les clients et le monde de l’art parisien, expos et galeries, des expositions permanentes de 300 œuvres d’art dans tous les recoins de l’hôtel et l’organisation régulière d’expos temporaires.

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