• Le Groupe Mandarin Oriental sort résolument de ses frontières asiatiques. De passage à Paris, Christophe Marès, directeur des opérations pour l'Europe, égrène les projets en cours qui doivent faire doubler la taille du groupe dans les cinq prochaines années, en approchant la barre des 60 établissements dans le monde. • Le prochain à figurer sur la liste fait partie des nouvelles ouvertures parisiennes, le Mandarin Oriental de la rue Saint-Honoré laisse filtrer les premières images....
Né de la rencontre de deux légendes hôtelières asiatiques, le Mandarin de Hong Kong et l’Oriental de Bangkok, le groupe Mandarin Oriental a pris sa forme actuelle en 1985, avec une introduction en bourse dès 1987 pour asseoir et financer son développement. D’abord concentré sur son développement régional, Mandarin Oriental Hotel Group, MOHG, a pris un nouvel essor avec le rachat du Hyde Park Hotel à Londres en 1996 et surtout des hôtels Rafael, en 2000, lui ouvrant les portes des Etats-Unis, des Caraïbes et de l’Europe continentale.Le directeur général, Patrick Leboeuf marque son retour à Paris, après y avoir dirigé le Crillon, il s’est déjà entouré de Thierry Marx, chef étoilé qui a quitté le Châteaux Cordeillan-Bages pour prendre la responsabilité des cuisines du futur palace. Patrick Marès ne craint pas la compétition qui se renforce sur la destination entre palaces déjà bien établis et nouveaux arrivés comme le Raffles, le Shangri-La et prochainement le Peninsula. “Notre clientèle asiatique attend de nous suivre sur Paris et notre réseau international alimente largement notre système de réservation”.Depuis cette date, le groupe poursuit méthodiquement sa couverture des métropoles stratégiques pour suivre sa clientèle haut de gamme. En 2010, Mandarin Oriental opère 26 hôtels dans le monde et son pipeline comprend 16 projets en cours de réalisation, pour la plupart déjà en construction, pour parvenir au chiffre symbolique de 10 000 chambres sous enseigne à la fin de l’année 2013. Le choix des destinations cherche à équilibrer le portefeuille pour appuyer le groupe sur trois piliers aussi solides l’un que l’autre : l’Asie (17 hôtels à terme), les Amériques (13 hôtels) et l’Europe-Afrique-Moyen-Orient (12 hôtels).Par ailleurs, toujours dans une stratégie de complémentarité d’exploitation et de ressources, MOHG a initié une nouvelle division en 2003, The Residences at Mandarin Oriental. Après l’inauguration de la première extension à New York en 2004, suivi par Boston en 2008 et Las Vegas cette année, plus d’une douzaine de Residences sont prévues pour venir sur le marché, seules ou, la plupart du temps associées à un développement hôtelier comme à Marrakech, Chicago, Dallas, Taipeh, St Kitts ou Grand Cayman. A terme, c’est donc près de 60 établissements qui va afficher l’enseigne Mandarin Oriental. Christophe Marès, Directeur des Opérations pour EMOA, était de passage récemment à Paris avec une forte délégation de directeurs généraux pour promouvoir le groupe et confirmer l’ambition du développement.En Asie, après Sanya, dans la province du Hainan chinoise, Pékin et Macao, ouvert en juin dernier, Mandarin Oriental va planter son fanion à Guangzhou (ex-Canton), Shanghai Pudong, et Taipeh (ex-Formose). En Amériques et Caraïbes, la récente ouverture du Mandarin Oriental de Las Vegas doit être suivie par celle de Chicago, Dallas, Costa Rica, Dellis Cay dans l’archipel Turks & Cocos, Grand Cayman et St Kitts. En Europe et en Afrique-Moyen-Orient, l’ouverture spectaculaire de Barcelone fin 2009 ouvre la voie à celle Marrakech (il ne manque qu’une dernière rallonge financière pour boucler le projet en quelques semaines) ; Milan (un peu retardé par les difficultés financières du propriétaire), Marbella, Moscou à deux pas de la Place Rouge ; Doha au Qatar, et Abou Dhabi. Et Paris, dont le chantier est bien engagé.Propriété de la Société Foncière Lyonnaise, le bâtiment est complètement sorti de terre, derrière la façade Art Deco, classée et conservée. MOHG a investi 35 millions d’euros dans l’aménagement et surtout la décoration, confiée à la fois à Jean-Michel Wilmotte, architecte de l’hôtel, pour les parties communes, à Sybille de Margerie pour les chambres et à Patrick Jouin et Sanjit Manku pour les restaurants et bars. L’ouverture est prévue pour coller avec l’Air Show de juin 2011 si aucune surprise ou formalité administrative ne vient retarder les plans. Les caractéristiques de l’établissement sont une litanie de chiffres plutôt impressionnants : 400 salariés pour 99 chambres (38 à 50 m²) et 39 suites (la plus petite faisant 80 m² et les deux plus grandes 250 m² sur un étage chacune), un spa signature Mandarin de 1 200 m² comprenant notamment 7 suites spa, dont 2 suites doubles avec hammam privatif et une super suite VIP, sans oublier un fitness center de 120 m².