
Recentré sur ces activités hôtelières depuis le mois de juillet dernier, le groupe Accor a profité d’une reprise quasi générale de l’activité sur tous ses segments, y compris aux Etats-Unis. A données comparables, le CA hôtelier a progressé de près de 10% sur le seul 3e trimestre et de quelque 7% depuis le début de l’année. Dès lors, le groupe révise à la hausse ses prévisions de marge brute, entre 400 et 420 M€, au lieu de 370 à 390 M€.
A fin septembre 2010, le chiffre d’affaires de l’Hôtellerie s’établit à 4 245 millions d’euros, en hausse de +9,1% en données publiées. Il est poussé par une augmentation du parc avec 130 nouveaux hôtels (15;400 nouvelles chambres) et des effets de change positifs avec l’amélioration du real brésilien et du dollar américain face à l’euro. A l’inverse la poursuite de cessions d’actifs a impacté négativement le chiffre d’affaires. A périmètre et change constants, la croissance n’est plus que de 6,8% sur huit mois, mais elle intègre surtout un exceptionnel troisième trimestre.Gilles Pélisson, P-dg du groupe, a pu annoncer à la communauté boursière que le résultat brut d’exploitation était révisé à la hausse dans une fourchette de 400 à 420 M€. Il observe surtout que la courbe des prix moyens est bien repartie à la hausse, confirmant le cercle vertueux du retournement de cycle. Il reste toutefois prudent pour 2011, compte tenu du manque de visibilité sur les réservations au-delà de 45 jours et de l’inquiétude qui plane sur une rechute de l’économie américaine. La politique de cession d’actifs se poursuit avec un volume de 600 M€ programmé sur 2010, accompagné par une intensification du développement : 200 hôtels et 25 000 chambres sur l’exercice. Le retrait de l’introduction en bourse du groupe Lucien Barrière pour céder la participation de 49% du groupe Accor conduit le P-dg à envisager d’autres scenarii, dont une cession amiable hors marché financier.Sur ce trimestre, la croissance à périmètre et change constant est de 9,8%, dopée par la forte reprise en hôtellerie haut et moyen de gamme (+11,6%) en Europe et particulièrement en France, en Allemagne et à Londres. Avec des volumes moindres, les pays émergents “explosent” leurs chiffres (respectivement +21,7% et +17,9% de en Amérique Latine et Asie Pacifique). Moins impactée par la crise, l’hôtellerie économique hors Etats-Unis poursuit son mouvement à la hausse, plus modestement, +8,2% sur le 3e trimestre (+4% en France mais +16% en Allemagne), avec de meilleurs taux d’occupation. Les pays émergents sont encore plus dynamiques. La bonne nouvelle vient enfin sur le réseau Motel 6 aux Etats-Unis, dont l’évolution de CA reste négative sur 8 mois, mais avec un redressement de quelque +5% sur le 3e trimestre.