Intervention d’Hervé Gaymard au Global Lodging Forum : "Un nouvel usage du monde"

9 min de lecture

Publié le 09/04/07 - Mis à jour le 17/03/22

L’ancien ministre de l’Economie et des Finances français a été chargé d’un travail de réflexion par le gouvernement pour favoriser une plus grande influence des entreprises françaises dans les pays émergents. Ce travail a donné lieu à un rapport intitulé : Un nouvel usage du monde. Il en a livré les grandes lignes lors du déjeuner-débat organisé pendant le 11e Global Lodging Forum de MKG au George V.

Cette mondialisation, contrairement à ce qu’on pense, n’est pas la première. C’est au moins la quatrième depuis les temps modernes, c’est-à-dire depuis la découverte de l’Amérique. Après une mondialisation espagnole, une mondialisation britannique au XIXe et au début du XXe basée sur “le Sea power”, comme disent les géopoliticiens, la troisième mondialisation américaine après la Seconde Guerre mondiale n’a été que partielle parce que toute une partie du monde était sous influence soviétique. Nous vivons, depuis la chute de Berlin, une quatrième mondialisation. Avant toute chose, il est intéressant de noter que ce qu’on appelle le taux d’ouverture à la veille de 1914, c’est-à-dire la part des biens et services produits dans le monde qui font l’objet de commerces internationaux, n’a été atteint à nouveau qu’à la fin des années 70. Cela veut dire que la mondialisation, qui a pris fin avec la guerre civile européenne, a été déjà très achevée. Pour autant, la mondialisation que nous vivons aujourd’hui est très différente des autres pour plusieurs raisons.Dernier axe de ce travail, j’ai pu constater que notre outil politique ou administratif est très mal organisé pour prendre en compte cette nouvelle dimension de la mondialisation. Il faut le mettre en ordre de bataille et j’ai fait quelques propositions en ce sens pour obtenir un circuit de décision plus court, plus suivi, plus rationnel et surtout mieux évalué de nos politiques à l’international. Des initiatives actuelles sont à mettre en exergue, comme à Shanghai où les différentes institutions, comme les postes d’expansion économique et les chambres de commerce, travaillent efficacement, en bonne intelligence, avec une bonne division du travail. Il faut que les hommes de marché montent en puissance. Ce n’est pas à un fonctionnaire avec un passeport diplomatique de faire du commerce.La première est qu’elle n’est pas uniquement commerciale mais aussi...

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