
Le luxe était parmi les sujets clés abordés lors de la 17e édition du Global Lodging Forum, qui a réuni plus de 600 participants au Bristol de Paris afin d’échanger sur les problématiques du secteur de l’hôtellerie internationale. Quatre professionnels issus de l’industrie se sont ainsi rassemblés autour d’une table ronde pour définir les enjeux actuels de l’hôtellerie de luxe.
"2012 a été une très bonne année pour nous et nous avons de bonnes prévisions pour le premier trimestre 2013. Nous sommes certes entrés rapidement dans la crise de 2008-2009 mais nous en sommes également vite sortis, notamment grâce aux marchés émergents qui ont compensé la faiblesse de nos marchés traditionnels. Les différents évènements artistiques et culturels nous ont également bien aidés cette année, et c’est pour cela que nous devons tisser des relations plus étroites avec la ville de Paris." Didier Le Calvez, président Le Bristol Paris :"Concernant l’arrivée de capitaux étrangers dans l’hôtellerie de luxe parisienne, la question que nous devons nous poser est de savoir pourquoi ces investissements ne sont pas réalisés par des Français. L’absence d’aides pour encourager les entreprises locales à investir sur le territoire hexagonal est également un sujet sur lequel nous devons nous pencher, car je pense qu’un meilleur équilibre entre la France et l’étranger est nécessaire pour le secteur hôtelier." Christian Meunier, directeur général délégué Groupe Lucien Barrière :"Il y a encore de la place pour l’hôtellerie de luxe sur le marché parisien, mais il faut rester raisonnable quant au développement et ne pas prendre l’exemple de villes comme Marrakech, où la profusion d’ouvertures d’établissements de luxe, couplée à d’autres facteurs, a entraîné l’écroulement du marché. Paris n’est pas une destination où l’on peut encore ouvrir un grand nombre d’établissements haut de gamme, sa situation est fragile et frémissante en raison de la crise économique." Olivier Lefebvre, directeur des Opérations Hôtelières LVMH Hotel Management :"Notre récent investissement dans un hôtel à Courchevel est rentable, mais ce n’est rien si on le compare à l’ouverture d’une boutique Louis Vuitton. La Samaritaine, quant à elle, représente un investissement total de 450 millions d’euros de travaux pour l’ensemble de la rénovation du site, mais nous savons pertinemment que l’hôtel Cheval Blanc qu’il comprendra ne sera pas la partie la plus rentable du projet." Retrouvez les photos du forum sur notre page Facebook : www.facebook.com/HospitalityON