Le Groupe Accor a finalement cédé hors marché boursier sa participation de 49% dans Groupe Lucien Barrière pour 268 millions d’euros. 34% sont repris par Fimalac Développement pour 186 M€ et 15% en auto contrôle par Groupe Lucien Barrière pour 82 M€. La réduction du capital qui va suivre permet le renforcement du contrôle de la famille Barrière-Desseigne à hauteur de 60%.
C’est en qualité de président du Conseil d’administration de Accor et membre du Conseil d’administration de Groupe Lucien Barrière que Gilles Pélisson a commenté la dernière opération lancée sous son mandat, le désengagement financier de Lucien Barrière : “Je suis très heureux de la conclusion de cet accord qui permet de valoriser au mieux les intérêts des actionnaires de Accor et de parachever le recentrage du groupe sur son cœur de métier. Pour Groupe Lucien Barrière, le partenariat avec Fimalac représente une solution optimale tant sur le plan patrimonial qu’industriel qui permettra à Groupe Lucien Barrière de continuer son développement dans les meilleures conditions”. Après l’échec de l’introduction en bourse en octobre dernier, pour insuffisance d’intérêt des investisseurs, Accor et Groupe Lucien Barrière ont privilégié la négociation directe avec des fonds d’investissements. Dominique Desseigne avait fait part des discussions avancées avec le fonds britannique CVC, mais c’est finalement le fonds de Marc Ladreit de Lacharrière, qui devient le partenaire financier de la famille Barrière. La participation de 49% détenue par Accor, valorisée à 348 M€ dans ses comptes 2010 est cédée à deux repreneurs : Fimalac Développement acquiert 34% pour 186 M€ et Groupe Lucien Barrière reprend les 15% restant pour 82 M€, en utilisant les lignes de crédit disponible auprès de son syndicat bancaire, mais alourdissant sa dette par la même occasion. Ces 15% d’autocontrôle ont vocation à être annulés dans le cadre d’une réduction de capital. Dès lors, la famille DesseigneBarrière, sans débourser un euro de plus, renforce sa participation dans le groupe à 60%, comme l’avait prévu Dominique Desseigne lors de l’option entrée en bourse, et Fimalac en détient 40%. L’opération sera finalisée au cours 1er trimestre 2011 après autorisation par l’Autorité de la concurrence. Certes, le prix de la transaction, 268 millions d'euros, est inférieur au bas de la fourchette établie dans le cadre du projet d'introduction en Bourse, et Accor devra passer une moinsvalue comptable de 80 M€, mais dans les conditions actuelles du marché, Accor fait l’économie de 15 M€ des frais d’introduction et percevra 7,35 M€ au titre des dividendes 2010 de GBL.Dominique Desseigne, Présidentdirecteur général a déclaré pour sa part : .Je suis particulièrement fier du chemin parcouru et je tiens à remercier le groupe Accor, ses dirigeants et ses équipes, pour le soutien qu’ils nous ont toujours apporté. J’ai fait le choix d’un partenaire qui partage notre vision stratégique à long terme et qui a à cœur de préserver l’identité et les valeurs d’un groupe familial, créé par Lucien Barrière il y a plus de 100 ans. Je sais que je peux compter sur son soutien pour que notre Groupe puisse poursuivre son expansion dans tous ses métiers, en France et à l’international avec la même ambition”. Une première synergie pourrait intervenir entre l’activité spectacle au sein des casinos Barrière et la filiale de Fimalac, Gilbert Coullier Productions qui exerce aussi des activités de production de spectacles et d’exploitation de salles.GROUPE LUCIEN BARRIÈRE EN CHIFFRESN°1 européen du secteur, le Groupe compte 37 casinos, 15 hôtels, 131 restaurants et bars, dont le Fouquet’s à Paris, des installations sportives et loisirs, et propose plus de 2 700 spectacles et animations par an.Il a inauguré en décembre dernier sa plus récente réalisation, l’hôtel, casino, spectacle de Lille.Sur le dernier exercice connu, clos en octobre 2009, il a réalisé environ 1 065 M€ de chiffre d’affaires pour quelque 6 600 collaborateurs.