
Au cours de la 1ère édition du Tourinvest Forum, Vanguélis Panayotis, directeur du Développement de MKG Goup, a présenté un premier bilan de l'activité hôtelière française pour la saison estivale et le 1er semestre de l'année 2013. Les perpectives actuelles du marché ne sont pas favorables et cela se retrouve dans les prévisions pour les années 2013 et 2014.
Les données récoltées par MKG Hospitality montrent une tendance à la morosité pour l'activité hôtelière française sur l'ensemble de l'année 2012. Sur la période, seul le dynamisme des prix moyens a soutenu la croissance du secteur, en compensant le recul des taux d'occupation et en permettant une progression du Revenu par chambre disponible. Sur les huit premiers mois de l'année 2013, le cycle de baisse se poursuit avec le repli des prix moyens qui vient s'ajouter à la diminution des taux d'occupation. Au vu de la réactivité actuelle du marché, on peut espérer voir prochainement remonter les taux d'occupation sans que cela ne soit au détriment des prix moyens. Ce mouvement de fond est accentué par l'activité des grandes métropoles nationales.Repli de la clientèle domestiqueLa tendance à la morosité s'explique notamment par le repli de la clientèle domestique depuis 2012. Sur les deux premiers trimestres de l'année 2013, elle accuse une baisse de fréquentation de respectivement 3,9% et 3,1%. A l'inverse, la fréquentation étrangère poursuit sa progression d'année en année, mais ne permet pas de compenser en volume la perte de la clientèle domestique. Sur les deux premiers trimestres de 2013, les étrangers ont été respectivement 6,8% et 4,5% de plus à se rendre dans les établissements français.La demande étrangère est dynamiqueJouant actuellement un rôle de moteur pour la croissance du marché, la demande internationale ne profite pourtant pas à l'ensemble du secteur. Son dynamisme se ressent principalement dans les catégories haut de gamme et dans les régions très touristiques du pays, soit principalement Paris et la côte d'Azur. On peut également citer le cas particulier de l'Alsace, qui profite d'une bonne fréquentation étrangère en raison de sa proximité géographique et historique avec l'Allemagne.Tendance à la hausse pour la saison estivaleEn ce qui concerne les performances hôtelières françaises de la saison estivale, soit les mois de juillet et août, la tendance générale est plutôt à la hausse. La plupart des régions ont enregistré une croissance de leur Revenu par chambre disponible comprise entre 5% et 10%, à l'exception du Nord-Pas-de-Calais, de la Picardie, de la Haute Normandie, de la Franche-Comté, du Poitou-Charentes, du Limousin, des Midi-Pyrénées et de l'Ile-de-France, qui ont soit maintenu soit baissé leurs indicateurs d'activité. La morosité s'installe depuis le debut d'année A l'inverse, sur les huit premiers mois de l'année, la morosité gagne majoritairement la France. Plusieurs régions ont néanmoins été en mesure de faire progresser leurs indicateurs, avec une croissance de RevPAR comprise entre 5% et 10% : la Haute Normandie, l'Ile-de-France, la Champagne-Ardenne, la Lorraine, l'Alsace (croissance supérieure à 10%), l'Aquitaine, l'Auvergne, le Rhône-Alpes et PACA. Ces diversités régionales montrent bien l'importance des métropoles pour le dynamisme de l'activité hôtelière. Sur la même période, toutes ont été en mesure d'améliorer leur Revenu par chambre disponible à l'exception de Lille qui a accusé une baisse de 2,9%. Nice et Toulouse ont également souffert d'un relâchement de leurs taux d'occupation.Au vu des chiffres récoltés et de son analyse de l'activité, MKG Hospitality table sur une tendance à la stagnation et au repli des indicateurs de performances hôtelières pour les années 2013 et 2014.