Paris, des performances hôtelières portées par les Etrangers et la pénurie

4 min de lecture

Publié le 24/08/12 - Mis à jour le 17/03/22

Sur le 1er semestre 2012, l’hôtellerie parisienne intramuros (81 000 chambres) réussi à maintenir un taux d’occupation moyen de 78,8%, en progression de 0,8 point sur le 1er semestre 2011. En Europe occidentale, seule Londres réussit un meilleur score avec 83% de taux d’occupation moyen (en léger retrait de 0.7 point sur 2011) pour 110 000 chambres. Le prix moyen des six premiers mois a atteint 164€ (+7%), avec une pointe à 196€ pour le seul mois de juin (sources MKG Hospitality). (photo Mandarin Oriental ex-Annexe des Affaires étrangères)

Sur le 1er semestre 2012, l’hôtellerie parisienne intramuros (81 000 chambres) réussi à maintenir un taux d’occupation moyen de 78,8%, en progression de 0,8 point sur le 1er semestre 2011. En Europe occidentale, seule Londres réussit un meilleur score avec 83% de taux d’occupation moyen (en léger retrait de 0.7 point sur 2011) pour 110 000 chambres. Le prix moyen des six premiers mois a atteint 164€ (+7%), avec une pointe à 196€ pour le seul mois de juin (sources MKG Hospitality).La croissance de la fréquentation internationale, plutôt adepte des établissements haut de gamme, favorise l’amélioration du prix moyen, surtout si l’on considère que les Américains, les Suisses et les Britanniques font partie des clientèles qui ont le mieux progresser (mis à part les Chinois sur une base plus restreinte) et ce sont leurs devises respectives qui ont fortement évolué, rendant les prix en euros plus accessibles.Pour marquer le début du second semestre, le seul mois de juillet bat de nouveaux records : un taux d’occupation moyen pour les hôtels de Paris de 87,2%, légèrement inférieur à 2011, avec une nouvelle poussée des prix moyens de 5,7%, proche de 206 euros, et du RevPAR de 4,7%, au-delà de 180 euros (Source MKG Hospitality). Le décalage du début du Ramadan au 20 juillet a incité de nombreuses délégations du Moyen-Orient à décaler leur séjour habituel dans la capitale, faisant désormais du mois de juillet le mois hôtelier le plus dynamique, porté par la forte fréquentation des hôtels haut de gamme.La situation hôtelière très favorable de Paris est renforcée par la faible évolution de son parc intramuros. Sur la période 2008-2012, 1 700 chambres supplémentaires ont été apportées, soit moins de 2% du parc global. La grande majorité de cette nouvelle offre est en hôtellerie haut de gamme 4 à 5 étoiles. A ce jour, et jusqu’à l’horizon 2016, 4 000 chambres sont en cours de construction, soit une trentaine de projets sur des terrains privés, essentiellement de petites capacités en centre vielle, et une quinzaine sur des terrains mis à disposition par la Ville de Paris, principalement en périphérie pour des capacités moyennes dépassant 150 chambres. La Ville indique vouloir libérer encore de nouveaux terrains, mis aux enchères auprès des promoteurs associés à des groupes hôteliers.Cette situation suscite une interrogation sur la capacité de Paris à faire face à son succès touristique, à laquelle le directeur général de l’Office de Tourisme veut apporter une réponse positive : «Il est vrai que la courbe d’augmentation de nos capacités hôtelières ne suit pas celle de la fréquentation. J’y vois un formidable levier de croissance non encore exploité qui devrait être relevé par les investisseurs. Face à la difficulté de trouver des terrains en centre ville, je constate qu’il y a de plus en plus de projets issus de la conversion d’immobilier de bureau en hôtellerie. Pour l’instant, cela concerne essentiellement le haut de gamme, mais on peut espérer que le basculement de ce marché touche davantage les catégories économiques. Il ne faut pas négliger non plus que plusieurs gros porteurs sont en projet à La Défense, qui devraient soulager la situation».Une deuxième question se pose au vu de l’état actuel de la classification hôtelière. Certes Paris se pose en bon élève du nouveau classement, mais avec une rupture très nette selon les catégories. Selon les indications d’Atout France et de la Préfecture, au 15 août 2012, 58 100 chambres, soit 73,2% du parc parisien, ont été classées selon les nouvelles normes hôtelières. Parmi les quelles : -* 87,9 % des chambres anciennement classées 4* sont aujourd’hui classées 4* ou 5*. -* 82,6 % des chambres anciennement classées 3* sont aujourd’hui classées 3*.En revanche, seules 39,7 % des chambres anciennement classées de 0* à 2* sont aujourd’hui classées 1* ou 2* selon les nouvelles normes. «On peut effectivement s’interroger sur la capacité de ces établissements à faire face aux investissements pour entrer dans les nouvelles catégories. Il y a une menace à l’horizon 2015, quand toutes les nouvelles obligations de sécurité et d’accessibilité seront en place, de voir sortir des chambres du parc d’hôtellerie économique parisien», constate Paul Roll.Paris ghetto de luxe après 2015 ?, le directeur général ne veut pas y croire, d’autant que les améliorations du transport urbain, Metro et Tram et la couverture du périphérique «ouvrent de nouveaux espaces de développement hôtelier pour les catégories économiques».

Pour aller plus loin

Chaque semaine, l’équipe HON vous apporte un regard expert sur le monde de l’hospitalité. En devenant membre, vous aurez accès à un écosystème complet : contenu exclusif, emploi, etc.

DEVENIR MEMBRE

Inscrivez-vous pour ajouter des thèmes en favoris. Inscrivez-vous pour ajouter des catégories en favoris. Inscrivez-vous pour ajouter des articles en favoris. Connectez-vous gratuitement pour voter pour la candidature.

Déjà inscrit ? Déjà inscrit ? Déjà inscrit ? Déjà inscrit ?