Littoral français : bilan mitigé pour l’hôtellerie

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Publié le 06/08/13 - Mis à jour le 17/03/22

Littoral breton

Si le calendrier a joué en la faveur de l’hôtellerie de loisirs en mai, les résultats du littoral français s’annoncent plus mitigés pour le reste de la saison. Les chiffres publiés par MKG Hospitality mettent ainsi en avant les contrastes régionaux, certaines zones côtières ayant profité d’évènements exceptionnels et d’autres souffrant d’une baisse de fréquentation.

De manière générale, le mois de mai a été favorable aux hôteliers des côtes françaises. Le calendrier des vacances scolaires et des jours fériés a joué un rôle de moteur sur l'activité du littoral, avec une progression de 6,3 du Revenu par chambre disponible (RevPAR) des hôteliers sur la période due à l'augmentation des taux d'occupation et des prix moyens, selon les chiffres publiés par MKG Hospitality. "La première quinzaine coïncidait avec les vacances scolaires des Franciliens et la juxtaposition du 8 mai et de l'Ascension permettait un long week-end. Celui-ci fut d'ailleurs excellent dans beaucoup d'établissements", explique-t-on au CRT de Normandie. L'amélioration des indicateurs de l'hôtellerie côtière concerne la plupart des régions, à l'exception de la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais, qui ont accusé une baisse de RevPAR de respectivement 6,5% et 5% sur la période. La tendance à la hausse est moins évidente sur le mois de juin, avec une hausse de 1,5% de RevPAR à mettre sur compte de la progression de 1,6% des prix moyens. Si de manière générale les hôteliers des rives hexagonales ont souffert d'une météo maussade et de la mauvaise conjoncture économique, plusieurs évènements exceptionnels et localisés ont permis de remonter la moyenne nationale. Au CRT de Normandie, on se félicite par exemple de l'impact de l'Armada 2013 de Rouen, "avec plusieurs millions de visiteurs, qui a bien dynamisé l'activité des établissements de l'agglomération rouennaise pendant quelques semaines". La manifestation a participé au maintien de l'activité hôtelière de l'ensemble de la région, dont le Revenu par chambre disponible a progressé de 0,7% sur la période. En ce qui concerne le mois de juillet, les toutes premières tendances montrent des résultats plus mitigés selon les différentes régions qui se partagent le littoral. Il faut dire que la mauvaise météo du début de mois n'a pas permis aux hôteliers de démarrer la haute saison touristique sur les chapeaux de roues, et le retour du soleil sur la dernière quinzaine n'a que partiellement rattrapé le retard accumulé, selon les établissements. La configuration du week-end du 14 juillet, qui a eu lieu un dimanche, n'a également pas joué en la faveur du secteur, contrairement à l'an dernier. Un grand nombre des réservations a alors été réalisé à la dernière minute, comme le constate Jessica Viscart, responsable de l'observatoire du tourisme de Bretagne : "En ce qui concerne l'hôtellerie, les réservations sont de plus en plus tardives et les résultats sont très contrastés selon les établissements. Si le mois de juillet 2013 s'annonce meilleur qu'en 2012 pour le tourisme breton, ce n'est pas forcement le cas pour l'hôtellerie qui ne représente que 6% de l'ensemble des nuitées de la région". Le littoral normand attire les touristes En juillet, certaines régions tirent mieux leur épingle du jeu que d'autres en termes d'activité hôtelière, à l'image de la Normandie, de la Corse et du Languedoc-Roussillon. Pour le Comité Régional du Tourisme de Normandie, juillet est un "bon mois, mais sans euphorie". "Juillet était assez mal engagé. Les mauvaises conditions du printemps n'avaient pas encouragé aux réservations pour la suite de la saison. Au début du mois, de nombreux établissements accusaient encore un retard dans leur planning. La Normandie, comme la plupart des régions françaises, a ensuite connu plusieurs semaines aux températures presque caniculaires. Les hébergements ont alors multiplié les réservations de dernière minute. Les hôteliers et les gestionnaires de camping terminent donc le mois, pour la plupart, avec des résultats corrects", poursuit le CRT tout en constatant le retrait des touristes français en comparaison avec les visiteurs internationaux. La Côte d'Azur accuse l'effet Ramadan A l'inverse, l'hôtellerie de la Côte d'Azur suit la courbe inverse et accuse un ralentissement d'activité, notamment dans le haut de gamme qui souffre de l'absence des clientèles fortunées du Moyen-Orient en raison du Ramadan. L'impact du départ des clients moyen-orientaux a néanmoins été limité par la densité de la programmation évènementielle de la région, entre les manifestations de Marseille Provence 2013 et le passage du Tour de France sur la côte. D'une manière plus générale, "la mauvaise météo de la fin du mois de juin a pénalisé l'activité touristique. Les professionnels du littoral ont dû attendre le début du mois de juillet pour voir leur saison démarrer", précise le Comité Régional du Tourisme PACA tout en soulignant "une légère tendance à la baisse de la clientèle française et la bonne présence des touristes étrangers". L'ensemble des professionnels du littoral restent optimistes en ce qui concerne le mois d'août et le la fin de la saison touristique, après avoir connu une embellie à la fin du mois de juillet.

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