Les palaces jeûnent pendant le Ramadan

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Publié le 11/07/13 - Mis à jour le 17/03/22

Palace Paris

Alors que la date du Ramadan 2013 fait débat au sein de la communauté française, ses effets ne s’en font pas moins ressentir sur l’activité hôtelière des palaces français en ce début de saison estivale, notamment à Paris et sur la Côte d’Azur. MKG Hospitality observe ainsi des conséquences récurrentes d’une année sur l’autre de l’avancé progressive du Ramadan sur les deux mois d’été.

Depuis l'année 2010, le Ramadan empiète sur la saison estivale et bouscule les habitudes de la clientèle moyen-orientale des palaces français, traditionnellement friande de Paris et de la Côte d'Azur en été, et notamment au mois d'août. Les chiffres observés par MKG Hospitality montrent clairement les effets du départ de cette clientèle sur l'activité hôtelière haut de gamme de l'Hexagone. Sur les trois dernières années, les palaces de la capitale et de la Riviera ont accusé une chute de leur Revenu par chambre disponible (indicateur qui combine le taux d'occupation et les prix moyens) à l'approche du Ramadan, qui correspond au départ des clients moyen-orientaux. Ce phénomène est le résultat de la baisse des taux d'occupation, suivie de près par la diminution des prix moyens, à une semaine du Ramadan. Il s'explique notamment par la nécessité pour les clients musulmans d'être chez eux à cette période de l'année. Les délégations en provenance du Moyen-Orient laissent ainsi leur place à une clientèle au pouvoir d'achat moins fort. Le même phénomène se dessine sur l'année 2013, avec une chute des prix moyens et de la fréquentation des palaces parisiens et de la Riviera sur la première semaine de juillet. Le 7 juillet, à trois jours du Ramadan, le taux d'occupation est en recul de 14 points par rapport à la même date l'an dernier, alors que le début du jeûne était encore loin. Les prix moyens accusent, quant à eux, une baisse de près de 9% sur la semaine qui précède le Ramadan 2013. Les chiffres publiés par MKG Hospitality montrent ainsi que les touristes moyen-orientaux adaptent leur période de voyage en France au calendrier musulman, comme ce fut le cas en 2010. Alors que la Ramadan s'était étendu sur le mois d'août, ces derniers avaient effectué leur voyage au mois de juillet. On peut ainsi imaginer le phénomène inverse cette année avec le retour des clientèles musulmanes en août, dès la fin du Ramadan. Georges Panayotis déclare : "la clientèle moyen-orientale est un véritable moteur pour l'activité des palaces et contribue à la bonne résistance des grandes places touristiques française, telles que Paris et la Riviera. Ce moteur risque aujourd'hui de s'enrayer avec l'arrivée du relèvement de la TVA et d'une taxe sur l'hôtellerie de luxe, qui pourrait faire fuir les clients vers d'autres destinations que la France".

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