Les hôteliers restent à quai pour les ponts de mai

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Publié le 07/05/14 - Mis à jour le 17/03/22

Alors que le contexte économique est défavorable aux dépenses des ménages et que la période ne joue pas en la faveur de l’activité affaires, les réservations hôtelières pour les ponts du mois de mai ne sont pas au beau fixe par rapport à l’an dernier. C’est ce que révèlent les résultats d’un sondage réalisé par Hospitality ON, avec Olakala, auprès des professionnels français.

L'accumulation des jours fériés propre au mois de mai a traditionnellement un impact mitigé sur l'activité hôtelière nationale, favorisant les départs en weekend pour les loisirs tout en freinant les déplacements professionnels. Cette année, la tendance générale est à la baisse des réservations hôtelières pour les ponts de mai, comme le montrent les résultats d'un sondage réalisé par Hospitality ON, avec Olakala, auprès des professionnels du secteur. 78% des répondants estiment en effet que leurs réservations pour les longs weekends sont en baisse par rapport à l'an dernier, 41% mentionnant une diminution importante. L'activité des hôtels à dominante affaires est naturellement celle qui est la plus ralentie en cette période, où les ponts se confondent ou succèdent aux vacances scolaires de printemps. "Les vacances scolaires tombent également pendant cette période et cela se ressent sur notre activité",explique Aldric Manta, directeur de l'hôtel ibis Styles Segré. Le contexte économique tendu de la France pèse également dans la balance alors que les dépenses des entreprises en déplacements professionnels ne remontent pas dans l'Hexagone. 85% des hôteliers positionnés sur le segment affaires interrogés constatent ainsi une baisse de leurs réservations par rapport à l'an dernier, contre 72% des établissements à dominante loisirs. La conjoncture économique pénalise également l'hôtellerie de loisirs, étant peu favorable aux dépenses des ménages alors que la fiscalité est au cœur de leurs préoccupations actuelles. C'est notamment ce que constate Aldric Manta : "La baisse des réservations pour les ponts de mai s'explique par une mauvaise conjoncture, les gens veulent changer d'air selon leurs moyens". Même son de cloche au sein de l'hôtel Carnac Lodge, en Bretagne : "Le budget loisirs des ménages est passé dans les impôts". Enfin, le décalage des jours fériés, qui ont eu lieu un jeudi en 2014 au lieu d'un mercredi en 2013, n'a également pas joué en la faveur de l'activité des hôteliers, comme l'explique Jean-Yves Arnaud, directeur de l'Hôtel de la Plage à Arcachon : "avec des ponts de quatre jours en 2013, nous affichions complets pendant trois nuits (jeudi, vendredi et samedi), et avec des ponts de trois jours en 2014, nous sommes complets sur deux nuits (vendredi et samedi). L'hôtel n'était pas plein les nuits des 1er et 8 mai en 2013 comme en 2014".

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